Miroir, mon beau miroir !

Miroir, mon beau miroir !

Puisque je suis en Laureline et que Laureline est en moi
J’ai eu recours à un miroir pour voir son cœur humanisé.
Je me suis sentie féminine et j’ai ressenti tout l’émoi
De son corps nu, sa peau d’ivoire et sa matrice érotisée.

Une main sur un mamelon, l’autre qui descend vers son sexe
Et qui cherche dans les replis l’étroit tunnel de ses fantasmes.
Je m’allonge dans le salon et le miroir devient convexe
Et soudain tout est accompli, je franchis le seuil de l’orgasme.

Par le vagin de Laureline devenu charmant trou de ver,
Nous incarnons Adam et Ève cocréateurs d’un nouveau monde.
Dans cette aurore violine, le soleil perce l’univers
Révélant les terres où se lève l’envie de s’aimer à la ronde.

Alors, repliés l’un dans l’autre, nos cœurs battent à l’unisson,
Ton souffle pénètre et demeure tandis que tu me tiens la main.
Et dans ce monde où je me vautre et où nous nous réunissons,
Nous dormons nus afin que meure ce jour qui renaîtra demain.

Tableau de Marc Vansteenbrugge.

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