Chacun sa route pour entrer dans son pays imaginaire ;
Qui sa poudre hallucinogène, qui son flacon de Baudelaire,
Qui son élixir concentré, qui son alcool d’Apollinaire,
Qui son tonneau de Diogène, qui ses visions crépusculaires.
Il me suffit de prendre un vers, de le rimer à l’impossible
Pour voir sortir mille sirènes, mille chimères des plus charmantes.
Bien qu’il n’y ait rien de pervers, elles sont souvent nues, impassibles,
Avec des allures si sereines que j’en ai le cœur en tourmente.
Elles paraissent si indifférentes en regagnant mon encrier
Que je ne peux m’y attacher ni les retenir malgré elles.
Elles ne sont jamais belligérantes sauf l’une d’elles qui vint s’écrier
Que je ferais mieux de me cacher de la petite tourterelle.
Je ne l’avais pas remarquée pensant qu’elle venait de dehors
Mais j’ai vu qu’elle accompagnait chaque vision comme reliée.
Pour ne pas me faire embarquer dans une surcharge de remords,
J’écris muni d’un grand panier de graines diverses et de millet.
Tableau de Przemek Blejzyk sur https:clippingpaper.wordpress.com20130216character-design-illustration-painting-by-przemek-blejzyk-2012-canvases .
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