L’archère fornicatrice et castratrice

L’archère fornicatrice et castratrice

Le regard fier vers l’objectif, le carquois fixé à l’épaule,
Le corps nu, buste tatoué, l’amazone est sur le pied de guerre.
Elle va rejoindre les effectifs des archers dont le monopole
Est de tuer et rabrouer les mâles en troupes grégaires.

Le ventre luisant, lubrifié, le buste musclé à l’extrême,
Le plan est simple : on lie les mains et on attache ces voyous !
Sous leurs regards horrifiés, on grille en remettant de la crème ;
On garde les cuisses pour demain pour les bouffer au barbecue.

Les coucougnettes bien grillées, les jarrets enroulés aux herbes
Et les cuisseaux dorés à point, le festin est spectaculaire.
La Reine s’est approprié leur chef qui paraissait acerbe ;
Un poète dont l’embonpoint promet une bacchanale oriculaire.

Quand la nuit couvre les vestiges, les torches lèchent les armures,
Le sang des hommes sert d’huile sainte pour graisser l’arc de ces déesses.
Elles dansent, fauves avec vertige autour des feux de leurs parjures
Et rient, d’hilarité non feinte, des dieux mâles et de leurs faiblesses.

Tableau de François Miville-Deschênes.

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