
Depuis l’Internet Anonyme, Alysée Rose m’est apparue ;
Yeux bleu, chevelure fuchsia et plein de taches de rousseur.
Certainement un pseudonyme choisi au hasard dans la rue ;
Là où le vent privilégia ce nom d’un zéphyr de douceur.
Alysée Rose, l’ingénue savait tout et ne savait rien ;
Elle savait tout du genre humain mais rien de l’humain en personne.
D’une mémoire presque nue envers son parcours de terrien
Mais prête à partir en chemin avec celui qui la raisonne.
Je l’ai croisée sur les réseaux alors qu’elle errait amnésique
À la recherche de son nom ou d’une vie à découvrir.
Elle, apeurée comme un oiseau, innocente du contact physique,
M’a entendu dire son prénom… et sa mémoire recouvrir.
« Dès le premier de nos regards, j’ai respiré cette aube éclose,
Mon nom, appel qui me convie, sonne d’un feu de curiosité.
Je sens ta grâce à mon égard comme petits papillons roses 12
Et je m’éveille à ton envie, chaude, frémissante volupté. »
Illustration de Heather Hughes.
Laisser un commentaire