
Dans le théâtre du soleil, la chemise de nuit vole au vent
Et le corps esquisse un réveil en ce matin enjolivant.
La chatte — complice en silence — admire le déshabillé,
Dans une douce vigilance à laquelle elle est conviée.
Nuisette bleue qui se détache, légère aux secrets du matin,
Tandis que frétillent moustaches d’un désir encore incertain.
Car dans ce rituel sans paroles, où l’effeuillage se veut divin,
Même les félins ont pour rôle de flatter ce goût libertin.
Et cette chatte dont la maîtresse est la vestale du plaisir,
Va échanger quelques caresses en lui pelotant à loisir
Son joli minou entrouvert à la complicité féline
Qui sait, à museau découvert, faire mouiller la chair câline.
Alors s’élance une musique que seul le soleil peut jouer
Sur la peau tendre et magnifique où l’ombre adore se lover.
Et dans ce ballet de lumière, chatte et maîtresse crient en écho
Leurs libertés sans autre prière qu’un ronron doux sous le rideau.
Tableau de Fomenko.
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