
Autant les filles sont timides que leurs kimonos sont bavards
Et racontent leurs vies à leur place et avec moults plis et coutures.
Ils ont l’étoffe encore humide et les pans ne sont pas avares
Des corridors dans les palaces où se content leurs aventures.
Une fois ôté son kimono, la japonaise redevient femme ;
Privée de voix, sans vêtement, elle perd ses prédispositions.
Sans ces ornements diagonaux, sans les motifs en oriflammes,
Ce ne sont que halètements lors des quarante-huit positions.
Voici pourquoi rien ne s’ébruite de leurs futons traditionnels
Et pourquoi plane le mystère de l’amour à la japonaise.
Seules les blanchisseries instruites par les kimonos fonctionnels
Connaissent tout le caractère de la brouette thaïlandaise.
Et quand la soie tombe en silence, le corps lui reprend sa revanche ;
Ce ne sont plus que des soupirs qui n’ont plus rien de solennel.
La vérité nue se balance sans l’alibi des pans étranges :
C’est le secret qu’on écrit pire qu’un haïku au goût charnel.
Illustration de Robert McGinnis https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201303Robert-McGinnis.html .
Laisser un commentaire