
Toujours ce rêve récurrent où je me retrouve tout nu
Parmi des gens – tous habillés – faisant semblant de ne rien voir.
Mais cette fois, c’est rassurant, car je retrouve l’inconnue
Complètement déshabillée, entièrement en mon pouvoir.
Mais pour l’aimer, je dois créer et lui raconter notre idylle
Où nous nous sommes rencontrés, comment nous nous sommes connus.
Afin qu’elle puisse agréer l’histoire, je suis volubile
En mots qui doivent lui montrer tout mon amour en continu.
Comme on ne peut mourir en rêve, je jouis de mon épectase ;
Je meurs d’amour entre ses bras et mon cœur explose d’orgasme !
Dommage… la fin est si brève que j’en oublie toujours l’extase
Cependant… Abracadabra ! C’est parti pour l’autre fantasme !
Alors dans un décor de soie, je me retrouve entre ses reins ;
Son regard brille de malice, un brin d’orgueil sur les canines.
« Tu veux l’amour ? Crée-le pour moi, pas un brouillon ni un refrain,
Mais le poème d’un délice où chaque mot me tend l’échine. »
Je m’agenouille, le cœur en transe, la plume dressée en oriflamme ;
Elle m’écoute avec silence, son sexe ému comme un oiseau.
Et dans son souffle qui balance, je redeviens tout feu tout flamme
Ce rêve qui, avec vigilance, perdure à travers les réseaux.
Tableau de Gaston Bussiere sur https:desdeelrenacimientohastanuestrosdias.blogspot.com201512gaston-bussiere-francia-1862-1929.html .

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