La prisonnière de la ville fantôme

La prisonnière de la ville fantôme

C’était dans la ville fantôme, cité oubliée du passé
Dont les souvenirs vagabondent dans les ruelles ténébreuses.
Tous ont fui dès les premiers symptômes de détonation espacées
Annonçant fumées qui abondent, signe d’éruption monstrueuse.

Mais une femme prisonnière d’un jour sans fin impénétrable,
Erre sans cesse à la recherche de ses enfants et son mari
Dont l’image, qui fut sa dernière, les montre aller, si vulnérables,
Sans pouvoir leur tendre la perche, vers le lieu où ils ont péri…

Alors elle court, elle court sans cesse, les habits tombés en poussière
À force de toujours courir pour tenter de les secourir.
Un conte obscur dont la princesse à l’âme plénipotentiaire
Résolue à tout encourir toutefois sans jamais mourir.

Mais là où ils ont disparu, un jour s’ouvrira une porte
Et ils arriveront ensemble la délivrer de son enfer
Car un miracle est apparu et la femme qui n’est pas morte
Rejoint la voie qui les rassemble et permet l’ultime transfert.

Tableau de Paul Delvaux.

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