

Le petit poisson qui aimait le petit oiseau d’amour tendre
A subi une évolution et l’oiseau une mutation.
L’un s’est transformé désormais en amphibien qui peut prétendre
Vivre à l’air libre en solution de son problème d’adaptation.
Contrairement à l’albatros, peu doué pour la marche a pied,
Le petit oiseau s’est doté de jolies jambes cavaleuses.
Sans amour la vie est atroce mais l’ontogenèse lui sied
Pour batifoler et goûter aux joies les plus voluptueuse.
Dame sirène sur son îlot et Monsieur l’ange un peu pataud
Cherchent comment se rencontrer car leur mémoire est altérée.
L’une espère qu’un jour sur les flots viendra son prince sur un bateau ;
L’autre espère que va se montrer son âme-sœur tant espérée.
Mais quand la mer devient le ciel et le ciel couleur de la mer,
Les rêves fondent l’un dans l’autre pour unir leurs deux espérances.
Elle tendra son aile de sel, lui sa nageoire douce-amère
Et l’amour se fera l’apôtre de la fin d’une vie d’errance.
Tableau d’Andrej Mashkovtsev.

Laisser un commentaire