
Mourir d’amour est impossible lorsque Vénus mène le jeu
Qui lui plut tant qu’elle m’accorda une vie après chaque mort.
Elle ressuscita impassible mon corps pour un nouvel enjeu ;
Et c’est ainsi qu’elle m’aborda diversement et sans remords.
Je fus Sisyphe remontant mille fois mon bâton fourré ;
Je fus Tantale consumé d’une soif jamais apaisée ;
Je fus Prométhée repentant au cœur sans cesse dévoré
Par une Vénus allumée d’une folle envie de baiser !
Faire l’amour éternellement pourrait vous paraître lassant
Mais la coquine en profitait pour effacer mes souvenirs.
Et je connus charnellement, étant mon propre remplaçant,
Combien Vénus nécessitait d’enfanter d’âmes à venir !
« Et je me cambre et je rayonne encore plus vite que la lumière ;
Mon hymen déchire sa toile crevant d’une irruption solaire !
Sur mon enclume, ton corps façonne mon œuf dans sa source première
Pour forger le feu des étoiles créées au fond de mes ovaires ! »
Tableau de Sergey Ignatenko.
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