Le monologue de l’aviateur

Le monologue de l’aviateur

Trois jolies femmes riaient là-bas, trois filles aux lunes bien lunées,
Je caressais du bout de l’aile l’envie d’aller les saluer.
Je vole sur d’étranges rêves, moi le pilote des fantasmes,
Je vole à ras des pâquerettes, là où l’absurde me sied si bien !

Le moteur tousse, j’ai un trou d’air ; je pique et je serre le manche
Mais leur regard libidineux m’auront fait perdre l’horizon.
Il y a de l’orage dans l’air, je sens venir le coup de foudre
Et j’ai le train d’atterrissage en train de bander comme un pieu !

Je crois que l’une me fait signe et l’autre joue les sémaphores
La troisième m’ouvre carrément les bras, les cuisses, la bouche en cœur.
J’atterrirais bien volontiers mais la tour de contrôle appelle :
« Méfiez-vous des naufrageuses ! Trois filles à poil mais ravageuses ! »

Tableau d’Andrej Mashkovtsev sur https:skysnail.livejournal.com725862.html .

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