Un renard pour Pinocchio

Un renard pour Pinocchio

L’ombre de l’atelier aux rouages rouillés,
Régnait dans l’atmosphère de ce soir de décembre.
Gepetto façonnait ou plutôt chatouillait
Un renard ingénu aux reflets d’or et d’ambre.

Ses yeux brillaient d’éclats, constellés d’étincelles
Tandis que l’horloger se triturait la tête
Sous un ciel qui se tisse de voiles artificielles
Au souffle mécanique pour animer la bête.

« T’es qui ? » dit Pinocchio, surpris de ce prodige.
« Un mensonge qui vit pour être apprivoisé ! »
Répondit le renard, souriant du litige
Qui naissait dans le cœur de l’enfant pavoisé.

Le Petit Prince vint voir ce jouet singulier,
Cherchant sous ses rouages un cœur à deviner.
« Tu n’es point un renard, ce n’est pas régulier
Mais un rêve sculpté, peint et imaginé.

Mais lorsqu’il lui offrit une rose en silence,
Une flamme figée, un éclat d’existence,
Le renard s’étonna, restant en vigilance
Mais songeur et troublé… c’était de circonstance.

Depuis, on dit parfois qu’aux heures suspendues,
Quand les horloges se taisent et que s’ouvrent les nues,
Un renard d’acier danse sur un fil étendu
Entre notre planète et la sienne, inconnue.

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *