
Elles volaient, mouettes rieuses, portant des fleurs pour la becquée,
Offrant à l’aube silencieuse tous les secrets alambiqués.
La mer s’effaçait sous leurs ailes, laissant le ciel comme un écrin
Et sur la plage, sans appel, elle attendait – le cœur serein.
Son corps, plus libre qu’une prière, s’ouvrait au souffle du rivage ;
Ses cheveux d’or, rivière claire, dansaient au rythme de la plage.
Elle ne craignait ni le regard, ni le désir, ni les adieux
Car les oiseaux, dans leur écart, tissaient des nœuds mystérieux.
Et l’on raconte que les rieuses, quand vient la fin des illusions,
Reviennent en parade heureuse, déposer roses et visions
À celles, à ceux, qui osent l’être, sans masque, sans honte ni chaînes,
Car la beauté, parfois, se pose… nue, quand le monde se déchaîne.
C’était un tournant de ma vie où je laissais derrière moi
Autant de lieux que de personnes qui n’étaient plus qu’un souvenir.
Et j’avançais nue mais ravie de commencer au fil des mois
Une aventure dont je soupçonne beaucoup d’amours en devenir.
Texte de Laureline Lechat et Tableau de Jana Brike.
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