
De l’ouest, j’ai aimé ses aurores et particulièrement l’une d’elles,
Têtue comme une labradorite qui aurait résisté au diamant.
Trop souvent mon cœur en pérore car il lui est resté fidèle
En effeuillant la marguerite qui est le l’oracle des amants.
J’ai presque pris le train en marche pour rejoindre son territoire,
Et m’établir comme émigrant et vivre en sa terre d’exil.
J’avais fait toutes les démarches et fait tous les réquisitoires,
Passeport et papiers m’intégrant comme requérant au droit d’asile.
Mais les aurores boréales ont tourné court dans mon destin.
Météorologie du cœur ou science de la raison ?
Par révolutions floréales d’avril à mai, un célestin
Appel d’un cupidon moqueur m’a ouvert d’autres horizons.
Depuis, parfois, dans mes silences, je crois entendre se rattacher
Sa voix venue d’un long hiver à mon cœur d’une froide écume.
Elle répète sans violence : « Il faut savoir se détacher ! »
Toutes les aurores de l’univers se confondent alors dans la brume.
Tableau de Adrian Gottlieb sur https:nevsepic.com.uauk1832637-art-dlja-doroslih-dobirka-11-60-robit.html .
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