
Juste vêtue de quelques plumes comme parure sur ses épaules
L’Oiselle des forêts s’envole au moindre bruit perturbateur
Dans l’air chargé à plein volume du féerique monopole
Accordé aux fées bénévoles par les esprits fabulateurs.
Car la forêt respire, pense d’intelligence collectrice
Et nécessite comme ouvrières toutes les nymphes sylvicoles.
Ainsi l’Oiselle se dépense pour nourrir sa mère protectrice
Par ses besognes vivrières et son secours arboricole.
Un jour, je l’ai pourtant surprise en cheminant à pas de loup
Autour de l’étang aux étoiles alors que j’écoutais son chant.
Je restai là sous son emprise sous l’œil de ses oiseaux jaloux
Jusqu’à ce qu’elle se dévoile et m’apostrophe en s’approchant.
Son souffle avait l’odeur des sèves et le frisson du bois sacré,
Sa voix tissait d’étranges trames où s’endormaient mille allusions.
D’un battement d’ailes trop brèves, elle m’offrit un mot secret,
Puis disparut parmi les rames dans un grand ballet d’illusions.
Tableau d’Aleksei Vinogradov sur https:www.artstation.comavvart .
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