
Panique en terrain Helvétique ; l’homme-loup est sorti du bois,
Les troupeaux étaient menacés et l’on craint pour le loup-garou
Dont l’ombre rouge et hérétique sous la pleine Lune flamboie !
Un vent de folie angoissée s’avance sur les chapeaux de roue.
Mais le voici sur la clairière, la silhouette à découvert ;
Seuls quelques rapaces nocturnes ponctuent le silence immobile.
Soudain il force la barrière et franchit le portail ouvert
Sous une Lune taciturne et son halo indélébile.
Or la Lune est devenue rousse car la Terre l’a éclipsée ;
Moment tragique, astronomique, générateur de désespoir.
Dans l’atmosphère qui se courrouce, bientôt une femme sera fixée ;
Celui qui vient, fantomatique, est peut-être son dernier espoir.
Faut-il lui faire bon accueil ? Elle frémit sous l’ombre mouvante,
Ses yeux perçant l’éclipse noire d’où émerge un ancien serment.
L’homme-loup parait sur le seuil, sa voix rauque et douce l’enchante,
Puis dans un geste incantatoire, l’emporte vers le bois dormant.
Tableau de Robert Frondozio.
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