
Dans mon petit intérieur vert que j’aime car il me ressemble,
Tout s’est imprégné des douleurs et des joies de mon existence.
Petit confort de mots couverts et d’intimité que j’assemble
Au gré des jours et des couleurs dont je goûte la persistance.
Et puis l’extérieur se révèle en teintes froides et sauvages
Qui font peur quand tombe la nuit surtout les nuits de pleine lune.
Excepté la lueur nouvelle en face au quatrième étage
Qui perce un tunnel de minuit et ses rencontres inopportunes.
Et tout bascule comme un rêve – d’ailleurs en serait-ce un ? J’en doute ! –
Deux cygnes dansent sous les fleurs qui sont chargées de souvenirs.
Deux signes qui tournent sans trêve et dont le terme se redoute
Car il annoncera des pleurs ou des rires à n’en plus finir.
Puis le silence se délite ; un vent d’azur fend le décor.
Un soleil noir, dramaturgique crève l’aurore irréfragable.
Les cygnes glissent et s’évitent ; enfin, dans un ultime accord,
S’éclipsent, blancs et stratégiques, dans un fou-rires infatigable.
Illustration d’Oda Iselin sur https:elephant.artanime-meets-norwegian-folklore-in-the-dreamlike-work-of-oda-iselin-sonderland-03112020 .
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