La femme-enfant sous les flamants roses

La femme-enfant sous les flamants roses

Mon penchant pour l’absurdité est tout sauf une maladie.
Plutôt sans doute une vision différente du quotidien
Qui montre la réalité sous la forme d’un paradis
Ayant subi la dérision d’un démon mauvais comédien.

Mais tout démon n’étant qu’un dieu qui n’aurait pas trouvé sa voie,
J’aime le laisser délirer et goûter ses extravagances
Alors ce qui paraît odieux prend alors une jolie voix
Comme une sirène délurée qui me charme avec arrogance.

Je me retrouve femme-enfant sous les pattes de flamands roses
Et je sais parler hérisson, langue pointue et acérée.
À la fin, je suis triomphant de ce que, sous les jours moroses,
Nous, les éveillés, chérissons quand nous en sommes incarcérés.

Sous un ciel peint en filigrane, l’heure en oublie son doux sillage,
Les songes vont à contretemps, griffant l’étoffe des rudeurs.
La mer s’endort en caravane, effaçant l’ombre du rivage,
Tandis qu’au loin, d’un rire ardent, l’absurde danse sans pudeur.

Illustration de Nicole Claveloux.

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