



Face à la tempête, elle tançait dans la robe du souvenir,
Les mains posées sur l’espérance, le ventre gonflé de silence.
Autour d’elle, les crabes dansaient, messagers d’un proche avenir
Et les galets semblaient en transe d’un amour fait de résilience.
Là-bas, la statue immobile veillait sur les vagues ténues,
Érigée par des mains habiles qui n’avaient su la maintenir.
Mais elle, de sel indélébile dans l’eau de sa chair soutenue,
Ressentait sous ses doigts dociles un nouvel être en devenir.
Elle s’évada de sa prison, cheveux aux vents avec courage,
Et s’assit au bord d’un esquif échoué sur le sable doux.
Un navire fendait l’horizon sous un ciel agité d’orage ;
Elle partit vers son objectif, son cœur battant le guilledou.
Car l’amour, quand il veut renaître, s’écrit en notes sur la portée
De ceux qu’on croit figés dans l’ombre mais rentrent le cœur plein de couleurs.
La mer n’a jamais su promettre… mais elle sait tout emporter
Et toutes les femmes en nombre, ressentent en elles ses douleurs.
Tableaux de Titti Blonde et de Laureline Lechat.
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