
Lorsque dans la nuit retentit le doux appel de la forêt,
Tous les bourgeois et leurs bourgeoises sont arrachés à leur sommeil.
Ils marchent tous au ralenti dans une clarté phosphorée
Qu’un halo de Lune grivoise fuse en l’absence du Soleil.
À l’instar du chant des sirènes et d’un ancien joueur de flûte,
Tous paraissent hypnotisés en poussant des halètements.
D’une étrange mine sereine, la tête entourée de volutes,
Ils en deviennent érotisés tout en ôtant leurs vêtements.
Le Maire et Monsieur le curé, insensibles autant qu’incrédules,
Tentent de raisonner en vain qui leurs citoyens qui leurs ouailles.
Mais ces gens aux mœurs délurés suivent les grillons qui stridulent
Courant tout droit vers le ravin des falaises de Cornouaille.
Cependant personne ne tombe, les yeux rivés au firmament,
Et tous à l’instant hérétique remercient les dieux créateurs.
Alors hommes et femmes succombent à l’amour concomitamment
Et s’adonnent aux transes érotiques pour devenir procréateurs.
Tableau de Paul Delvaux.
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