
Pour l’équinoxe, on se prépare chez les nymphettes du printemps ;
La plus douée porte l’habit de cérémonie calendaire
Dont la doyenne l’accapare avec le pectoral suintant
De charges du même acabit qu’une mission sacramentaire.
Tandis que les nymphes soumises à son autorité nouvelle
Lui confirmeront le serment des ouvrières fécondantes,
Vêtues d’une simple chemise qui cache autant qu’elle ne révèle
Une jeunesse renfermant leur fertilité abondante.
Celles du fond qui s’en amusent sont les dryades recalées
Qui organiseront sur Terre une permanence de farces ;
À elles, le rôle de muse pour les poètes décalés
Quand ils marcheront solitaires douchés aux giboulées de mars.
Alors commence le rituel dans l’ombre verte des ramées
Où l’encens danse en longues ondes au gré des souffles passagers ;
Les chants s’élèvent, spirituels, conformes au rite proclamé,
Offrant au ciel une profonde invite à des jours plus légers.
Mais voici les nymphes moqueuses qui viennent saper le moral
Avec Saint-Médard et consorts qui leur détrempe le spectacle.
Mais face à toutes ces belliqueuse, l’élue étend son pectoral
Pour protéger du mauvais sort la Terre et son saint réceptacle.
Tableau d’Irán Francisco Lomeli sur https:www.catherinelarosepoesiaearte.com201206iran-lomell.html .
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