
Quand elles arrivent en ville, les filles déracinées
Se font vite repérer à leurs façons d’aller,
De faire leurs affaires ou de « magasiner »
Et leur vocabulaire qui reste inégalé.
Quand elles marchent en ville, les filles de la campagne
Attirent l’attention avec leurs gros sabots.
Elles ressemblent à des vaches tombées de la montagne
Qui ouvrent leurs grands yeux en trouvant tout ça beau.
Quand elles viennent en ville, descendant l’avenue,
Elles se font reconnaître à leurs drôles d’habits.
Paradoxalement on croirait qu’elles sont nues
Sous leurs fringues grossières et de tout acabit.
Quand elles quittent la ville, à cheval, en voiture,
Elles se singularisent une dernière fois.
Elles cherchent sur le plan la fin de l’aventure
Mais comment en sortir plus vite toutefois.
Tableau de Paul Delvaux.
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