

Elle, bleue au milieu des fleurs bleues, surgit comme sortie de la porte
Qui sépare le Paradis de l’enfer de la vie terrestre.
Moi, bleu en amour – sacrebleu ! – je ne sus agir de la sorte
Mais n’en fis pas une maladie à vingt jours de la Saint-Sylvestre.
Mais si un jour je la revois et qu’elle conserve sa jeunesse
Je la suivrai main dans la main car elle est toujours impatiente
De m’annoncer de vive voix que si j’avais suivi la faunesse
Sans attendre le lendemain, j’aurais eu une vie stupéfiante.
Elle, rose au milieu des fleurs roses, prenait là son bain de nature
Comme une ablution naturelle de gouttes de rosée humides.
Moi, le cœur pur, le cœur morose, le cœur agité, immature,
J’étais, devant la pastourelle, muet, nigaud et bien timide.
J’ai laissé partir trop de trains sans y monter à l’aventure
Et si je la retrouve enfin, j’agirai alors sans attendre.
J’empoignerai avec entrain la main de cette créature
Et l’entrainerai aux confins des voies de la carte du tendre.
Tableaux de Francisco Lomeli Bustamante sur https:conchigliadivenere.wordpress.comtagiran-lomeli et sur https:catrina-burana.livejournal.com21809.html .
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