Quand les fées sont aux abois

Quand les fées sont aux abois

Quand les fées se transforment en biches, elles voient des effets secondaires
Se répandre auprès des grands cerfs pressés d’assouvir leurs instincts.
Bien qu’elles se montrent assez godiches à marcher comme un dromadaire,
Leurs jolis corps vont de concert vers un érotique destin.

Même quand elles redeviennent humaines et vont se baigner dans l’étang,
Les mâles attirés par leurs miches sortent du bois pour les saillir.
Elles, devant ces énergumènes, n’ont pas le réflexe compétant
Et les cerfs montent sur les biches qui lors se sentent défaillir.

Neuf mois plus tard, elles accouchent d’un fils appelé « faune-enfant »
Qui sera à la fois un homme et à la fois un cervidé
Qui lui-même plus tard sur sa couche transmettra le gène du faon
À son épouse dont le génome sera forcément hybridé.

Dans les lois de la génétique, Mendel n’a pas prévu ce cas
Pourtant dans les forêts de Suisse, le phénomène se développe ;
J’entends souvent de frénétiques élans d’amour avec fracas
Et puis s’enfuir de belles cuisses trahissant de fieffées salopes.

Tableau de Suzanne Parareda.

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