
Le Dieu Soleil, parfois jaloux de la lumière de Vénus,
Ou timide devant la Lune qui le fait rougir tous les soirs,
S’enfuit au loin à pas de loup pour rejoindre son terminus
Dans une nuit noire opportune qui lui donne lieu à surseoir.
Alors Vénus se montrant nue, le Soleil va se rhabiller ;
La Lune découvrant sa fesse cachée, il ferme alors les yeux.
Ainsi les astres, sans retenue, se moquent de le voir ciller
Et de s’en aller à confesse auprès du Grand Maître des Lieux :
« J’ai souillé Vénus d’adultère et Mars en rougit de colère,
J’ai fait un enfant à la Lune dont la grossesse se subodore,
Je suis infidèle à la Terre et la frappe de mes vents solaires
Et j’ai osé voler Neptune en lui cachant son anneau d’or. »
Or l’Univers n’est pas content qu’on le fasse tourner en bourrique ;
Parmi tous les astres harmonieux, le Soleil joue les trouble-fête.
« Si tu baises autant de planètes, c’est normal car tu es lubrique
Alors continue de ton mieux, elles n’en seront que satisfaites ! »
Tableau d’Osbert Alphonse.
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