La ronde des sorcières

Depuis le décalage horaire, la nuit tombe inopinément
Beaucoup plus tôt et il m’arrive de me faire piéger dans les bois.
En cherchant un itinéraire pour rentrer opportunément,
Je suis resté sur le qui-vive devant treize sorcières aux abois.

Entièrement nues en pleine transe, elles invoquaient les dieux anciens,
Les sorciers de la création, maîtres de tous les éléments,
En psalmodiant durant leur danse autour d’un feu chiromancien
Là, en totale lévitation, dans un tourbillon véhément.

Elles se sont jetées sur moi, m’ont dévêtu entièrement
Et m’ont drogué de leur tabac dans des délices érotiques.
Je n’ saurais avec quel émoi décrire avec enfièvrement
Ce qui, au cours de leur sabbat, fut pour moi fantasmagorique.

Tableau de Philip Hofmänner.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *