À chaque jour suffit sa peine et, chaque jour, je raccommode.
Je reprise un peu mes douleurs, je rapièce mes trous de mémoire.
J’en compte déjà des centaines dont ceux à la dernière mode
Qui prennent aussitôt la couleur de mes vacuités les plus noires.
J’assemble mon tableau d’honneur en point de croix au fil des jours
Et j’y recouds tous les morceaux que je récupère au hasard.
J’y noue pleins de petits bonheurs collectionnés dans mon séjour
Et plus ils sont paradoxaux, plus ils s’apparentent aux beaux-arts.
Mon patchwork jamais terminé grandit au fur et à mesure
Et plus j’oublie d’événements et plus je double son maillage.
Mais il n’est pas déterminé à résister contre l’usure ;
Il se dissoudra sainement dans l’écume de mon grand voyage.
Tableau de Dino Valls sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201201dino-valls-1959-spanish-surrealist.html .
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