La pondeuse songeuse

La pondeuse songeuse

Tous les matins, elle doit peser les œufs de nouvelle couvée
Que les oiseaux ont rapportés du paradis des deux autruches.
Ces volatiles ont soupesé l’idée d’un éden retrouvé
Sur les nuages transportés par le vent comme des baudruches.

Alors elle met en balance à bout de bras les œufs livrés
En se servant du contrepoids de ses deux seins homologués.
Mais pour avoir l’équivalence, les deux oiseaux un peu givrés
L’influencent de tous leurs poids ; du coup, la mesure est boguée.

La coquetière, alors songeuse, annonce approximativement
Une mesure qu’elle ébauche d’une manière assez adroite
Car elle fournit à la pondeuse un prix alternativement,
Les jours pairs l’avantage à gauche et pour les jours impairs, à droite.

Tableau de Sophie Wilkins sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201204sophie-wilkins-canadian-magic-realism.html .

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