La fille d’à côté

Souvent, pour m’amuser, j’écoute avec hommage
La voix de ma voisine, femme au charme subtil
Qui se pâme indolente, expose son ramage
À l’oreille attentive de mon cœur versatile.

À peine a-t-elle ouvert la bouche à la fenêtre,
Que moi, prince charmant, j’en deviens amoureux
Et lorsqu’elle se penche, je sens une envie naître
À me l’approprier d’un baiser langoureux.

La fille de mes désirs, comme elle est fascinante !
Elle, naguère petite, comme elle est grande et belle !
Elle aguiche mon cœur d’envies avoisinantes
Et je redeviens mâle qui traque sa femelle.

Ma drôlesse, si semblable à Vénus authentique,
Pourrait bien me tuer d’une flèche d’humour ;
Elle ressemble aux sirènes dont le chant romantique
Captivait les marins pour les noyer d’amour.

Tableaux d’Anthony Falbo

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *