


Aux échecs, éternel absent qui subit plus qu’il ne comprend,
Le roi, celui qui est au centre, est mené par le bout du nez.
La reine noire, à son accent russe ou anglais, on s’y méprend,
Abrite un enfant dans son ventre qui n’est pas de l’infortuné.
C’est le roi blanc évidemment qui joue le rôle de l’amant,
Qui trompe sa reine légitime pour la souveraine ennemie.
Ainsi ils s’aiment avidement ; bientôt papa, bientôt maman
Jusqu’au moment le plus ultime où tous les coups seront permis.
Quant à la « pauvre reine blanche » perdue dans son corps de souffrance,
Elle fulmine, elle est en rage, n’oublie pas plus qu’elle ne pardonne.
Alors elle crée une avalanche de petits conflits à outrance
Jusqu’à déclencher un orage puis, dans la folie, s’abandonne.
Tableaux d’Agnès Boulloche.
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