


Je vis dans mon propre tableau encadré par les quatre murs
Que mes petites cellules grises ont transformé en miniature.
Heureusement, j’ai mon hublot d’où j’entends des voix qui murmurent
Et me révèlent des surprises portant ma propre signature.
Alors je les mets en musique accordée sur les courants d’air
Qui me donnent un Do confiné plutôt qu’un La de référence.
Mais pour tous les vents amnésiques, l’exactitude reste secondaire
Et ma zizique, mal peaufinée, n’a pas atteint ma préférence.
Alors j’ai fermé le hublot durant quelques heures par jour
Pour écouter dans le silence mon propre diapason de l’âme.
Et j’ai repris dans mon tableau ma place dans l’étroit séjour
Où, dans mes heures de vigilance, je joue ce que mon cœur réclame.
Tableaux de Alexander Sulimov.
Laisser un commentaire