Le soixante-quatrième étage

Le soixante-quatrième étage

En montant ce drôle d’escalier d’où je ne peux plus redescendre.
À chaque étape, l’abécédé de mon nouvel apprentissage
Offre à mon cœur, sur le palier, une autre aventure à comprendre.

Combien les gens sont si réduits quand je les vois de ma terrasse !
Je les vois courir jour et nuit dans les conflits de leurs chimères !
Ces illusions d’où j’ai déduit tout ce dont je me débarrasse
Et qui me plongent dans l’ennui de leurs existences amères.

Plus proche encore des oiseaux, plus proche encore des nuages,
Bien orienté devant la mer, sur l’infini de l’horizon.
L’air des montagnes dans les naseaux, mêlé d’atmosphères suaves,
Serein dans les pas de ma mère, je quitterai cette prison.

Un jour j’atteindrai le sommet, on m’a dit qu’il y avait des anges,
Un passage extraordinaire pour un incroyable voyage.
Bouddha, Jésus ou Mahomet ? Tous mes souvenirs se mélangent
Mais j’ai la clef imaginaire qui permet les déverrouillages.

À cet étage du présent, j’aime bien, quand le soir se pose,
Penser aux visiteurs des rêves que je rencontre après minuit.
Tous les plaisirs omniprésents que je m’accorde en cette pause
Fleurissent sous ces histoires brèves ; belles-de-jour, belles-de-nuit.

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

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