Dans tous ces chemins éperdus que j’ai suivis au gré des vents,
Je me suis souvent égaré dans des passages périlleux.
Et de mon enfance perdue dans ces labyrinthes décevants,
Je n’ai fait que me bagarrer contre des fantômes ennuyeux.
Où est cette petite fille qui me tenait main dans la main
Et m’entraînait à l’aventure dans des rêveries romantiques ?
Elle était vive comme une anguille, enchantait mon cœur de gamin,
Aussi bien les mésaventures que les euphories authentiques.
Où est passé le garçonnet qui rigolait à mes côtés,
Me montrait mille et une farces qui me provoquaient ces fous rires ?
Il savait me désarçonner, il savait bien m’asticoter,
Il était un joyeux comparse toujours là pour me secourir.
Puis, je suis devenu un homme et j’ai suivi les directions
Qu’on m’avait appris à l’école et ont forgé mon opinion.
Je suis devenu autonome sous les cahots de correction
Qui me traçaient les protocoles pour me tenir en réunion.
Il a fallu que je me brise, pulvériser ma carapace,
Traverser les pires douleurs et abandonner mes défenses.
Je suis sorti de ma méprise et j’ai retrouvé ma vraie place.
Là, dans mon cœur, mille couleurs repeignent les joies de l’enfance.
Tableau de Fabienne Barbier
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