Furtivement il se glisse entre les pans de la tente,
Subrepticement il ose pénétrer à l’intérieur,
Audacieusement il plisse ses grands yeux noirs dans l’attente,
Silencieusement il pose son regard de l’extérieur.
Il n’a aucune richesse hormis sa curiosité,
Il n’a pas de prétention excepté de partager,
Il n’a aucune noblesse sauf son affectuosité,
Pas de mauvaises intentions, fors un cœur avantagé.
Il m’a suivi sur la route quand je cherchais des trésors ;
Il m’a guidé sur la piste quand je traquais les filons ;
Il m’a sauvé des déroutes dans les pas des dinosaures ;
Il s’est montré moraliste quand je perdais l’aquilon.
Rapide comme une gazelle, il disparait sans un bruit ;
Aussi véloce qu’un aigle, il sait capturer ses proies ;
Élancé comme une oiselle, il sait repérer les fruits ;
Droit, loyal à toute règle, il n’affiche nul désarroi.
J’ai songé à l’adopter, à lui ouvrir ma maison,
Mais il n’a pas accepté mon offrande narcissique.
Il a préféré opter, à l’encontre de ma raison,
Pour encore intercepter les chasseurs du jurassique.
Tableau de Fabienne Barbier
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