Le chant des coquelicots

Le chant des coquelicots

Ô mon écho écarlate, que j’aime entendre ta voix
Quand le vent se fait archer et fait vibrer les montagnes !
Je chéris ce chant qui flatte dans les champs à claire-voie
Lorsque je m’en vais marcher dans les chemins de Bretagne.

Lèvres grenat frémissantes, chuchotant un chant nouveau
Qui s’accorde à la quiétude qui règne dans la nature.
Votre antienne engourdissante fait sonner le renouveau,
Comme une mansuétude dans vos appogiatures.

Alors l’esprit se détache, le mental éteint son verbe
Et le cœur rejoint la source qui jaillit dans votre écho.
Je relâche les attaches de mes souvenirs acerbes,
Le temps arrête sa course et je lui paie mon écot.

Fleurs de joie et de corail, vous m’accrochez au présent ;
Le passé n’est plus qu’une ombre, le futur inexistant.
L’éclat du champ de vitrail, doux rayon omniprésent,
Me soustrait de la pénombre dans un faisceau consistant.

Toutes vos vagues écumantes du sang vermeil de la Terre,
Me transportent au bout du monde et me relient à mon âme.
Votre houle consumante des beautés du Finistère,
M’est nourriture féconde comme le cœur d’une femme.

Tableau de Fabienne Barbier

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