Un cœur d’or sonnait Ding-Dong sur le clocher de ma vie ;
Les ventricules gonflés du sang vermeil de l’amour.
Sur des vieux airs de folksong de l’ancienne Yougoslavie,
J’en reconnaissais ronfler ses systoles pur glamour.
Moi aussi, je l’ai sonné, son carillon d’espérance
Pour porter mon oriflamme sur des citadelles fières.
Des cœurs carapaçonnés derrière des vies en errance
Qui refroidissaient ma flamme d’une âme austère de greffière.
Il a résonné longtemps comme un glas de circonstance
Qui a creusé ses sillons dans la chair de mes souffrances.
Son balancier remontant sans trouver de résistance
Parmi les microsillons gravés pour ma délivrance.
Qu’est ce qui donne la valeur ? Qu’est ce qui dore son blason ?
Qu’est-ce qui rend l’âme légère ? Qui est son mètre étalon ?
Fi de ces contrevaleurs qui faussent le diapason
Fi des monnaies étrangères, des talents et des gallons.
Alors je l’ai libéré, j’ai tranché ce qui l’attache,
Je l’ai laissé s’envoler libre de toute folie.
Mon âme s’est libérée de ses soucis multitâches
Et m’a ouvert les volets, chassant la mélancolie.
Tableau de Fabienne Barbier
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