Te souviens-tu de ces vents fous qui tentaient de nous séparer ?
Nous luttions, les mains enlacées, pour résister à leurs assauts.
Te souviens-tu de ces remous qui risquaient de nous égarer,
Dont nous n’étions jamais lassés et dont nous étions leurs vassaux ?
Ces souvenirs des jours heureux, je les ai gravés dans mon cœur ;
Le vent y souffle toujours plus fort et les courants, également.
S’il y eut des jours malheureux, je les ai gommés sans rancœur ;
Ils étaient tracés sans effort sur sable gris, tout simplement.
Ce sont nos routes de Bretagne, bordées de vagues outremer,
Où nous avons marché ensemble vers des aventures incertaines.
Puis j’ai regagné mes montagnes, tandis que tu gagnais la mer.
Mais, fréquemment, les nuits je tremble quand je pense à mon capitaine.
Tableau de Fabienne Barbier
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