Ce sont les cygnes d’étang qui vont toujours deux par deux.
Ce sont des signes des temps qui font fuir les cafardeux.
Le col des cygnes s’étend pour tracer un cœur d’amour.
L’école des signes s’entend résonner jour après jour.
Ô mon bel oiseau parfait, fais-moi une place sur ton dos !
Emporte-moi au-delà loin de ces temps oubliés !
Loin de ce monde surfait, mets sur mes yeux ton bandeau
Pour ne plus fixer cela et n’en plus rien publier.
J’ai marché dans les rivières, j’ai traversé mille ponts,
Mes amis sont les canards, mon allié est le héron.
Sous les coups des étrivières qui ont forgé mes crampons
J’avance en père peinard jusqu’aux marches du perron.
La blancheur de ton plumage n’a jamais été souillée
Par la boue des immondices qui jalonnent les rivages.
Tu fais fi de ces ramages sans jamais être vasouillé
Malgré tous les préjudices qui t’attristent et te ravagent.
Moi, j’ai laissé mes racines disparaître aux quatre vents,
J’ai choisi pour domicile ton pays et tes forêts.
Et cette fièvre assassine que j’avais auparavant
S’est mutée en codicille qui pousse mon mascaret.
Tableau de Fabienne Barbier
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