L’oiseau printanier

L’oiseau printanier

Ô joli diapason de la nature intime,
Toi qui a le secret de tirer du sommeil
La partie de la Terre qui repose en victime
Sous le rideau d’hiver d’une neige vermeil.

Depuis combien de nuits, luttes-tu avant l’aube,
De peur qu’une patrouille te surprenne en délit ?
J’entends ta douce aubade qui me charme les lobes
Et résonne l’accord juste au périhélie.

Que tous nos compagnons recouvrent le sentier !
Tous ces petits cœurs chauds au matin de leur vie.
Que ces milliers de pattes reprennent leurs chantiers
Pour continuer encore leur mission de survie !

Que croyez-vous qu’il guette avant le point du jour ?
Une damoiselle oiseau et sa flamme à aimer ?
Ce petit prêtre en plumes veille sur le séjour
De l’étoile du matin dans l’azur essaimé !

C’est au cœur de l’hiver, dans le froid absolu,
Qu’il naît d’une raison qui nous échappe encore.
Mais nous savons, qu’au cœur du mal, est résolu
Cet amour qui extrait, du vide, ses avant-corps.

Tableau de Fabienne Barbier

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *