Fleurs de novembre

Fleurs de novembre

C’est à l’aube des jours tristes qu’il faut sortir de l’impasse
Avant que les afflictions n’envahissent mon pays.
C’est aux portes de l’hiver, avant que mon cœur trépasse
Que je vais cueillir mes fleurs dans les champs de l’abbaye.

Je commence par l’Aurore, cette fleur du Canada
Qui pousse à longue distance et me met le cœur en transe.
Puis je butine Carmen, celle qui me répond « nada ! »
Quand je demande son prix en faisant des remontrances.

Sous le soleil de midi, j’aime cueillir Dalila
Et la baiser dans le foin avec le vent pour témoin.
Mais c’est notamment Fabienne que je couche dans les Lilas
Retroussant sa robe blanche, sans culotte néanmoins.

Plus tard dans l’après-midi, j’effeuille la marguerite
Avec la jolie Sophie en lui ôtant ses habits.
Lorsque le soleil s’abaisse, rasant les toits des guérites,
Je lui broute le minou tartiné de wasabi.

Sous la cape de la nuit noire, je dépose enfin ma gerbe
De toutes ces fleurs des champs devant un feu de cheminée.
Quand leur peau est bien dorée, comme le dit le proverbe,
Je leur fais mon plein d’amour, aux sexuelles graminées.

Tableau de Fabienne Barbier

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