Les journées d’octobre

Les journées d’octobre

Pendant les journées d’octobre dans une lumière obscure,
Quand le soleil importune les collines en gris-amer,
Lorsque les brumes alourdissent les colonnes de mercure,
Je sens l’amour qui s’étire dans le bleu-gris de la mer.

Au moment de l’équinoxe, j’aime à parodier les noces
En organisant des bals costumés particuliers.
Toutes les femmes sont nues, juste un châle en mérinos
Qui caresse leurs épaules par un charme singulier.

Elles arborent un masque, ces Vénus incognito,
Qui dérobe leurs visages aux prunelles indiscrètes.
Laissant pour seule parure leurs plus gracieux capitaux ;
Des seins en forme de poire, lumignons pour amourettes.

Affiché comme un trophée entre des splendides cuisses
Trône le symbole intime de leur temple de l’amour.
Et lorsqu’elles vous dépassent, pas un silence ne bruisse,
Dandinant leur croupe altière qu’on ne voit pas tous les jours.

Souffrez que je vous délaisse juste un instant, s’il vous plait,
Pour inviter à la danse la reine de ces beautés.
Sur une couche confortable, avec mes plus beaux couplets,
Je crée la danse du sexe que j’appelle le « cul-botté ».

Tableau de Fabienne Barbier

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