La bulle du silence

La bulle du silence

Pavillon isolé mais riche de lumières,
Mon petit atelier, ma bulle souveraine
Plantée dans les couleurs diluées des poussières
Transcrites dans le vent par le chant des sirènes.

Mais c’est surtout la nuit lorsque le temps s’arrête
Que mon corps devient corde et que mon cœur résonne.
Il vibre par le chant des femmes en queue d’arête
Qui m’ensorcelle l’âme et l’esprit déraisonne.

Je me mets à bouger comme une marionnette,
Animée par des fils conduits par des sorcières.
Je fais fuir les épouses et les maris honnêtes
Qui me croient l’esprit sot et l’âme souricière.

Mais c’est là que j’écris mes rimes aujourd’hui
Quand j’écoute le vent qui murmure à l’oreille.
Les fumées alentour vous montrent où me conduit
Le doux chant du zéphyr à nul autre pareil.

On me dit égoïste chargé d’ingratitude,
Mais si j’ai fuis le monde c’est pour mieux le comprendre
Dans la nature alpine et dans ma solitude ;
Et mon cœur est en paix d’avoir à vous l’apprendre.

Tableau de Fabienne Barbier

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