Folle nature, folle humanité

Folle nature, folle humanité

Quand je lève les yeux là devant ma fenêtre,
J’aperçois les montagnes au fond de la vallée.
Comme un bateau flottant sur tous les paramètres
Qui rythment les vivants sur un triste chevalet.

Je les vois arpenter une vie de misère,
Transportant leurs objets achetés dans l’effort.
Ils rentrent dans leurs maisons, foyers indivisaires,
Et repartent encombrés de déchets d’inconfort.

Les montagnes immobiles n’ont que faire des fourmis
Qui grouillent dans la vallée en quête de nourriture.
Les sommets enneigés demeurent endormis
Tandis que les cigales meurent en déconfiture.

Mais les nuages passent lorsque souffle le vent ;
Parfois lâchant la pluie et de terribles orages.
Les fourmis les maudissent, ces démons aggravant.
Qu’ont-ils fait au Bon Dieu pour recueillir sa rage ?

C’est ainsi ; la nature a ses règles divines ;
Elle n’a pas à juger ses rouages intimes.
Mais les rampants regimbent dans leur âme chauvine
Et voudraient y graver une logique légitime.

Tableau de Fabienne Barbier

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