
Avec quelques fils de fées, j’ai construit mon appareil.
Je l’ai tendu comme un piège sous les branches du grand chêne.
J’ai déposé des clochettes et de la salsepareille ;
Quelques perles de rosée comme une fragile chaîne.
Puis je me suis allongé sous l’ombre des grands feuillages ;
Une symphonie d’oiseaux pour me jouer la berceuse.
Rapidement, j’ai plongé dans le sinueux sillage
De la barque du rêveur qui semblait être chanceuse.
Un visage un peu mutin, tout étonné et fantasque,
S’est penché un peu curieux et désireux de me plaire.
Moi, j’étais tout endormi mais j’ai senti la bourrasque
Qui agitait ses cheveux, dispersant quelques exemplaires.
J’aperçus un lapin blanc qui courrait tenant son cœur
Dans ses deux mains en disant « je t’aimerai pour toujours ! ».
Puis il est vite rentré dans sa boîte à contrecœur ;
Il est monté vers le ciel, le soleil en contrejour.
Quand je me suis réveillé, mes rêves étaient capturés.
Sur les mailles accrocheuses, il y avait ton visage.
Un petit lapin candide semblait villégiaturer
Et des objets féériques décoraient le paysage.
Tableau de Fabienne Barbier
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