Toutes ces robes rouges agitées sous le vent
Ces jupons écarlates exposés au levant
Les jambes en sémaphores comme moulins-à-vent
M’ont attiré sans doute et je vais droit devant !
Ô bannières écarlates, partout où je regarde,
Ces coquelicographes touchent mon péricarde !
Si je n’y prends pas garde, Je pourrais par mégarde,
Attiré d’un regard, tomber de la rambarde !
J’imagine des filles, qui jouent dans les jonquilles,
Volant toutes en famille, formant une escadrille,
Accrochées aux brindilles comme à des banderilles,
Dodelinant leurs quilles perdant leurs espadrilles.
Coquelicot sauvage, planté sur le rivage,
Ton charme fait des ravages, me met en esclavage !
Pour cesser l’élevage de ces marivaudages,
J’mets mon feu au lavage, mon cœur à l’essorage !
Tableau de Fabienne Barbier
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