Je voulais terminer mais je viens de comprendre Que rebrousser chemin c’est encore plus loin ! Et puisqu’on m’a appris à aimer à apprendre, Je vais ouvrir la mer pour regagner mon coin.
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Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Fier vaisseau, de la flotte royale, armé ; Tes quarante canons sont prêts à aborder L’ennemi étranger et s’auto-alarmer Par le chant de la poudre qui rugit sa bordée !
Un matin de bon vent et voguant au grand large, Par tribord amuré dans le vaste océan. Puis soudain de la hune une alerte décharge : « Une voile à bâbord au pavillon malséant ! ».
Arborant le Pavillon Noir de la flibuste, Les pirates rapides ont tôt fait de serrer. En virant de bord sec, les canonniers combustent Et démâtent l’ennemi de ses crocs acérés.
Il n’y aura pas de quartier tous seront massacrés ! Amis ou ennemis n’auront nul prisonnier ! Mais la lutte est injuste et l’honneur est sacré, Les vaincus sont tués, les pirates ont gagné.
Le vaillant capitaine cependant s’est sauvé. Capturé, attaché, il a su se délivrer. Et tandis que les pirates vont se saouler Il fait sauter la soute et s’enfuit désœuvré.
Les rochers en surface blessent l’âme de la mer. Ils remontent du fond d’énergies inférieures. Mais au-dessus des eaux, ils sont refuge amer Pour respirer plein air sous le soleil rieur.
Quand la terre améliore les racines de nos vies, Elle nous offre repos et des havres de paix. Profondément ancrés aidant notre survie Sur lesquels on bâtit des refuges épais.
Depuis les profondeurs, ils remontent vers le ciel. N’ayez pas peur des rocs qui crèvent l’interface ! Ils relient à la terre, notre Mère essentielle Et nous portent au ciel, notre Père face-à-face.
Regardez le soleil et voyez comme il joue ! Ses rayons de soleil sur les crêtes déchirées Font l’amour à leurs ombres et leur baise les joues. Et ce petit miracle fait photorespirer !
Car c’est leur vraie nature pour ces rocs de la chance ! Ils donnent à l’ennemi l’occasion du pardon. Ils donnent à l’opposant la part de tolérance. Ils donnent à votre ami votre cœur de bourdon.
Ils offrent à vos enfants une ligne parfaite ! Ils remettent à mon père ma considération ! Ils remettent à ma mère sa fierté satisfaite ! J’en ai fait mon respect et commisération.
Les rochers de la Terre sont une chaîne infinie Dont jamais un maillon ne manque à cette union Qui lie l’humanité dans l’amour défini Par la solidité de cette réunion.
Dans tous les paysages il y a la beauté. Mais pour chaque lumière, derrière les rochers, Il existe de l’ombre où l’on voit barboter Les idées les plus noires et les plus accrochées.
Tourbillons de souffrance et des plus menaçants M’entrainent vers le fond avec délectation. J’en ai mal à mon âme j’en ai le cœur en sang Quand je vois comment l’ombre m’impose lamentations.
Ils me montrent leurs dents, ils me montrent leurs crocs, Ils sont tapis dans l’ombre, prêts à guetter leur proie. Ils excitent mes peurs et me font des accrocs À l’âme émotionnelle par le stress qui s’accroît.
Mais la plage si belle n’a-t-elle pas la lumière Qui la baigne en chaleur et dans la bonne humeur ? Il faut lever la tête loin des trous de poussière Et sentir le bonheur nettoyer les rumeurs.
Quand je revois la vie et ses mille dangers, Je ne cherche pas dans l’ombre ma clef de liberté. Je vais vers la lumière et je vais m’y changer ; Je deviens le bonheur et j’en suis conforté.
C’est un petit hameau accroché à la rive. Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus. Accrochés à la terre avant qu’ils ne dérivent Sur les terrains mouvants des rivages sableux.
À force d’apercevoir passer tous ces bateaux Qui du matin au soir emmènent leurs habitants, Les maisons envieuses veulent leur part du gâteau ; Elles ont décidé un plan exorbitant !
C’est pour ce soir, minuit, sous un rayon de lune… Les maisons ont ôté leurs portes et leurs volets… Elles ont fabriqué un radeau de fortune… Et s’y sont installées d’un air croquignolet…
Au matin sur les côtes et la lande esseulée, Personne ne comprend ce qui a pu se passer ! Pas une seule trace n’a pu être isolée ! Le mystère est complet, la mer est compassée.
Sur les eaux tropicales on entend des échos ! La nouvelle Venise vit la belle aventure ! Les maisons sont là-bas, vous verriez la déco ! Elles vivent au fil de l’eau et en villégiature !
Des rochers enflammés, soleillés de poussière, Assis devant les vagues qui se mettent à danser. Des rocs aurifiés en trésors de lumière, Sous les crêtes d’écume sous le vent balancées.
Dans ce monde hermétique, tout est représenté : Les rochers pour la terre, les vagues pour la mer, Le soleil incendie les rocs accidentés, Tandis que les nuages noient ce pays amer.
Le décor est planté, l’histoire a commencé ; Les choses qui arrivent, finissent par arriver. Cette fois-ci sans l’homme, pour contrebalancer, L’expérience est nature, l’audience est captivée.
Rien n’est jamais causé mais simplement arrive. La représentation est très démonstrative ! Si la moralité vous parait irréelle, La récompense en est toute auto-naturelle !
Bateaux Cocorico en robe tricolore, Vos étranges couleurs me troublent la vision. Vous avez quelque chose de neutre et indolore Mais qui change le sens et donne l’illusion.
Peut-être est-ce le bleu que vous avez conquis Qui vous offre le ciel sur un plateau d’argent ? Ou est-ce l’océan, comme un cadavre exquis, Que vous avez signé, le contrat émargeant ?
Peut-être est-ce le blanc, aux couleurs de vos voiles, Comme des ailes d’anges qui vous font s’envoler, Prendre la voie des airs, la route des étoiles, L’oriflamme aux vents, claquant à la volée ?
Peut-être est-ce le rouge, comme le sang versé Que vous avez gagné au fil de vos batailles ? Peut-être que certaines sont bien controversées, Mais vous l’avez semé du fond de vos entrailles.
C’est bien là les raisons qui voilent vos couleurs Et transforme le monde un peu à votre image. Le sujet observé devient observateur, Mais le but n’était-il pas de faire l’arrimage ?
La mer garde ses secrets et ne les rend plus jamais Toutefois il est possible qu’elle rende une captive On voit alors s’échouer sur les plages du marais Le squelette d’une jonque qui fut loyale combattive.
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Aujourd’hui les pêcheurs ont le cœur à la fête. Ils s’en vont célébrer les fruits de leurs racines. Chacun pense à la joie et chacun s’y apprête, Pas de pleurs ni chagrins, la gaieté les vaccine.
Les enfants ont construits des grands radeaux dragons, Représentant la terre et toute sa lignée. Ce soir on les envoie flotter dans le lagon. On y mettra le feu quand ils seront alignés.
Car le feu c’est le cœur des pêcheurs endurcis ! Les dragons flamboyants en seront le symbole. Fils de la terre-mère ils lui diront « merci » ! Et porteront un toast en levant leurs saints bols.
Sous la voûte céleste, le saint père déploie Un grand décor bleu-nuit constellé des étoiles. C’est pour représenter l’écho de leurs exploits Et offrir les bienfaits que l’avenir dévoile.
Regardez les visages auréolés de flamme ! Tous les hommes et les femmes et tous leurs descendants Ont le cœur en délire et l’extase de l’âme Par ces feux de couleurs au pouvoir transcendant.
L’océan de la vie, je n’en vois pas la fin ! Ciel et mer se confondent sur mon vaste horizon. Mais mon cœur tient les rames et surcroît à ma faim ! Et bientôt j’émergerai de la mer de prison.
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Ô Galets assemblés, contenant la mémoire De la terre et de l’eau et de leur mariage, Vous êtes leurs enfants, notés dans les grimoires, Avec les sables blonds et les beaux coquillages.
Parcelles de la terre, modelées par la mer, Molécules d’atomes, fragments de l’univers, Tous nés dans les étoiles, dans les galaxies-mères, Vous avez traversé le vide de l’hiver.
Lorsque je vous ramasse sur les plages fécondes, J’entends l’écho de l’onde et le cœur des étoiles. Vous m’avez raconté l’origine du monde ; J’en témoigne à mon tour, honorés sur la toile.
Ce mage a le secret pour décrocher la lune Lorsqu’elle est bien pesante dans sa pleine splendeur Il guette son reflet au cœur de la lagune Et la puise dans ses mains de son cœur chalandeur.
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Je vais vous raconter les amours libertines Entre ces deux barquettes qui s’aimaient d’amour tendre. Une jolie chaloupe qui venait d’Argentine Et un fier caboteur originaire des Flandres.
Elle était catholique et de bonne famille, Il était protestant et de haute lignée. Mais pour faire l’amour, laissez faire les filles, Elles ont le doigté et le corps aligné.
Avez-vous déjà vu des barques missionnaires ? Moi non plus, je l’avoue, je n’en ai jamais vues ! Les meilleures positions pour nos deux partenaires Ne sont pas terre-à-terre mais assez imprévues !
Quand la belle a sa poupe en ligne de flottaison, Le monsieur l’éperonne et joue de son safran. Quand elles sont côte-à-côte, c’est en combinaison, Qu’elles se donnent du plaisir, proue à poupe s’offrant.
Parfois la fière barque se dresse derechef Et grimpe sur le mât du canot allongé. Mais à dos de falaise, c’est au rôle du chef De provoquer l’extase de façon prolongée.
Les bateaux délavés sous les coups du soleil Font bien pâle figure quand ils rentrent au port. Le voyage accompli au pays des merveilles Les a beaucoup marqués par le poids des apports.
Ils ont connu des lieux derrière la frontière Qui sépare la mer derrière l’horizon. Ils ont même entendu l’écho de la prière Qui transmet les secrets aux fins fonds des prisons.
Leurs voiles tremblent encore de cette vibration Que l’écho dans le vent renvoie de mille voix. Et le chant des sirènes a gravé la torsion Dans les cordes des mâts qui unissent leur convoi.
Les petits bateaux sur l’eau ont-ils de belles jambes ? Force est de constater qu’il y a révolution ! La drôle d’écologie, c’est l’école qui flambe ! Nulle part il n’est décrit une telle évolution !
Ces bateaux si patauds considérés « chaloupes » ! Nous ont bien étonnés en sortant de leur rang. Regardez-les marcher, sans aucune entourloupe, Chercher leur avenir dans l’effet boomerang !
L’homme est bien attrapé, il pensait continuer Dans l’échelle de Darwin jusqu’à devenir Dieu ! Et voilà que débarquent, toutes fraîches exténuées, Ces barques ridicules d’un déshonneur honteux !
Voyez pauvres pécheurs, vous passez votre tour ; Le paradis promis, cela n’est plus pour vous ! Mais pour tous vos bateaux qui ont droit au retour De la grâce éternelle au divin rendez-vous !
Peut-être une utopie, une histoire impossible ? Mais si l’humanité continue de la sorte, Peut-être bien que Dieu ne sera plus impassible Et donnera le témoin à sa prochaine escorte.
Tôt, elles ont appareillé, tôt elles se sont élancées À la poursuite du vent au-delà de l’horizon. Orgueilleuses coques de noix qui osent faire balancer Risques et honneurs confrontés, loyauté et trahison.
Il n’y aura pas de cadeau, la bataille sera rude, Tous les coups seront permis, c’est la loi de la régate. Éperonner l’ennemi, de façon plus ou moins prude, Pour gagner il faut frapper de la meilleure frégate.
Toutes ces voiles au vent, réparties sur l’océan, C’est joli et c’est charmant, ça plait à tous les enfants. L’art de la compétition, bienséant ou malséant, Sera toujours attaché à ces marins triomphants.
De jolis doigts effilés, les mains expertes au filet, Elles réparent les trous de cette toile évidée. Tour à tour à La Rochelle à la lueur de Lanterne Leurs mains travaillent en Chaîne, Saint-Nicolas a filé !
Il a filé le marin, abandonnant son épouse Pour mouiller au prochain port et en retrouver une autre ! Une femme dans chaque port, avec un ou deux papooses. Le marin sème son bonheur là où l’emmène son cotre.
Un cœur de femme éplorée, multiplié à l’envi, Ça forme un réseau de cœurs, comme un filet d’émotions. À chaque fille qui meurt, succombant sous les envies Du marin parti ailleurs, un trou est en formation.
Raccommodeuses de cœurs, vous en avez vu filer Des filles toutes enfilées et des marins défiler. Elles ont l’ouvrage sur le cœur et ont le cœur à l’ouvrage Outillées de compassion et armées d’un beau courage.
J’ai voyagé bien souvent en remontant leur filet. Vérifiez toutes les mailles, vous y verrez accroché L’écho des filles perdues, sans argent, sans stérilet Mais élevant leurs marmots qui vivent à leurs crochets.
C’est la deuxième fois qu’elle s’est arrêtée Et les réparateurs en sont tout consternés. Ils sont tous affairés ; les marées regrettées, Montantes ou descendantes, sont en garde alternée.
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Soleil levant ou couchant ? Lequel est plus important ? Tout est imagination, peu importe où on commence, L’important c’est le chemin, qu’on soit mal ou bien portant, Oublions début et fin, observons la performance !
Je vous invente une histoire, un train d’imagination Mais il nous faut un moteur pour que le conte vous motive ! Accrochons-y les wagons de notre aliénation Et pour lancer la machine, poussons la locomotive !
Sur le chemin des couleurs, sur les rails de l’arc-en-ciel, Le voyage se poursuit et change de dimension. Un tunnel imaginaire dans la mer essentielle Nous fait franchir l’horizon à la prochaine mansion.
Sous des eaux équatoriales, les messagers de Neptune Nous escortent sur la route puis changent de direction. À cheval sur l’hippocampe, une sirène opportune Nous indique le chemin avec une correction.
Puis, c’est l’arrivée finale dans le monde illimité ! Où la vie n’a pas de mort et l’amour n’a pas d’avis ! Le bonheur n’a pas d’extrême et vit d’équanimité ! L’important pour sa survie, c’est de bien vivre sa vie !
Perdu sur l’atlantique dans un monde insolite Où les bateaux qui passent sont des barques en papier, Le soleil qui flamboie comme un aérolithe Qui ne tombe jamais, l’éternel contre-pied !
Ces rivages lointains sont comme des vacances. Éternel estivant dans un cycle sans fin, Comme si je devais agir en conséquence Et tout recommencer jusqu’à vivre, enfin !
Souvent je suis parti dans ces contrées lointaines Pour échapper au monde et trouver mes racines. Imaginer alors que je suis capitaine Et que j’ai navigué sous les fourches caudines.
Dans mes rêves érotiques, j’en ai vu des guerrières, Farouches et altières dans leurs habits de fées. Elles m’ont enseigné les arts de la prière Et elles m’ont aimé sans jamais me bluffer.
Toutes ces connaissances, aujourd’hui je les cite Dans mes phrases et mes mots et mes déclarations. Si vous vous retrouvez dans mes mots implicites, C’est que vous participez à mes aspirations.
Quand je vais me promener le matin en bord de mer Je lance tous mes filets parmi tous les paysages Juste une méditation en marchant dans les chimères Et je récolte tous les jours des pensées toujours très sages.
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Qui sont ces barques fantômes échouées sur les rochers, Aux mâts dressés insolites qui oscillent sous le vent ? Où sont passés les marins, ont-ils pu se raccrocher Avant d’être engloutis par la houle soulevant.
Le soleil du levant pleure ses rayons condoléants En pensant à ces victimes de son épouse outremer. Mais la mer reste muette aux secrets de l’océan. L’eau de feu reste étrangère aux souvenirs éphémères.
Écoutez bien les enfants, la réponse est dans le vent. On l’entend se chuchoter, dans la brise du matin, Des histoires de sirènes au royaume du levant Qui capturent les navires et noient le cœur des marins.
Dans tous ces vaisseaux fantômes aux squelettes décharnés, On ne voit aucune voile, ni de bannière flottant. On a taillé des suaires, dans ces mâts désincarnés, Pour offrir de belles robes aux austères revenants.
Dimanche, tout est tranquille, sur la plage désolée. Juste ces coquilles vides dans un silence décevant. Pas un bruit, pas un soupir dans ces barques isolées. Ne cherchez nulle-part ailleurs, la réponse est dans le vent !
Tout au bout de la semaine, c’est la plage du dimanche. Aux fins fonds des terres basses, à l’extrême longitude. Personne n’y vient plus pêcher, personne se retrousse les manches, Le travail est prohibé, on a perdu l’habitude.
Plage ouverte à rêver, sentir l’esprit divaguer, Faire la grasse matinée, bercé par le bruit des vagues. On y fait aussi la sieste, laissant son cœur s’évaguer, Oubliant tous les soucis, endormis dans la madrague.
Du lundi au samedi, personne n’y vient jamais. Seuls les fous, les vagabonds dont le temps est relatif. Ainsi que quelques artistes, Du Bellay ou bien Manet Qui savent s’y ressourcer et rester contemplatifs.
Ouvrez grand le rideau de nuages du ciel ! Pour ce coup de théâtre, l’attention est requise ! Les criticaquatiques sont déjà officiels Et vont accréditer si la salle est conquise !
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Je dormais cette nuit, tu es partie sans bruit. C’était l’obscurité, pas encore l’aurore. Gardée par les étoiles et les belles-de-nuit, Tu t’es faite sentinelle parmi les météores.
La nature en silence a veillé avec toi. Le vent dans les roseaux faisait trembler les toits. Puis le soleil royal a embrasé le ciel Par des milliers de roses camaïeux artificiels.
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Eaux dormantes au matin frémissant de l’aurore, Tandis que l’air sommeille et souffle doucement, Seul l’éclat des étoiles trouble l’entente d’or Entre mer et espace sans un débordement.
J’allais tous les matins, à travers les ruelles, Goûter de la nature le rapport délicat Qui accorde les hommes à la mer sensuelle Et donne à leurs maisons le doux certificat.
Noyés d’obscurité quelques heures avant l’aube, Les fantômes s’amusent dans les niches du port. Seuls mes pas répondent au froissement de leurs robes, Protections insolites d’un étrange support.
Victorieux sans combattre et radieux conquérant, Semblant crever la nuit diluant sa lumière Et faisant miroiter les flots indifférents, Le peintre du matin ranime la poussière.
Puis subrepticement les maisons se réveillent, Revêtent leurs couleurs et leur vie coutumière. Les bateaux ondoyant dans la crique surveillent Le moment du départ de leur vie poissonnière.
Dans la crique des pirates, dans la nuit de contrebande, Tous les forbans se retrouvent dans la crique dérobée. Depuis l’Île de la Baleine, ils accostent tous en bande ; Ils s’en vont se reposer dans leurs grottes rénovées.
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C’est l’écume des jours, enfin… surtout le soir, Quand les touristes quittent les plages enchantées. Ils laissent en souvenir des tas de désespoir Qu’on nettoie le matin des poubelles déchantées.
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C’était dans ma jeunesse pour l’année de la flamme, J’étais allé à Cannes pour un baptême ardent. Sous un chapiteau blanc décoré d’oriflammes, J’allais cueillir mon âme à l’esprit débordant.
Une fille du port brune aux yeux en amande M’a chaviré le cœur au moment du printemps. Le Saint-Esprit veillait sur mon âme en demande Mais mon cœur avait faim d’un jus d’amour chuintant.
Avec tous mes amis, mes parents et mes frères, Nous allions en mission avec tous les chrétiens. Je n’avais pas beaucoup de loisir à soustraire, Je m’évadais au chant car j’étais musicien.
Le matin nous marchions le long de la corniche Sous l’œil compatissant des bateaux amarrés. J’étais mal habillé et je n’étais pas riche Tous ces mondes hermétiques me faisaient bien marrer.
Je me suis échappé des chrétiens et des riches. J’ai un peu culbuté la morale établie. Mon cœur, le Saint-Esprit, mon âme, en trio, trichent Et m’entraînent à présent dans les voies de l’oubli.
N’est-il plus beau métier que celui de berger, L’enfant de la nature et le fils de la mer ? Vers les étangs d’été qui vont les héberger, Il amène ses barques sur les rives amères.
Il les a élevées sous le sein de leur mère, De fières embarcations qui font sa renommée. Il les a fait grandir tout au cœur de l’hiver, Les connait de leurs noms des lignées susnommées.
Sur les plages sauvages, il guide son cheptel Avec ses chiens de mers et les cris des oiseaux. Sur les rives normandes au large de Brethel, Là où parlent les vents aux oreilles des roseaux.
Les mémoires oubliées ne sont pas ignorées ; Les ancêtres des barques connaissent la légende. Quand la mer fut couverte de ses saints honorés Qui firent débarquement à la sauce allemande.
Le soir on les entend agitant leurs grelots Après avoir surfé sur l’épaule des vagues. On les voit revenir lasses au fil de l’eau Délaissant leurs pensées fatiguées qui divaguent.
Ça fait bientôt un an que ça a commencé, Je reviens sur mes pas et tous mes souvenirs Reviennent aussitôt comme pour compenser Ce profond désarroi que je vois revenir.
C’était l’été dernier dans les petits matins, J’arpentais des ruelles pour noyer ma tristesse. Je grattais mes semelles sur ce mont palatin Où régnait un silence de mort en détresse.
Je partais avant l’aube au hasard des sentiers, Les étoiles brillaient dans l’éclat de mes larmes. Dans l’ombre des venelles et les trous des chantiers, Un soleil cornélien semblait sonner l’alarme.
Je me faisais Sisyphe condamné à porter Tous les jours son fardeau jusqu’au bout de l’épreuve Et devoir tous les jours sans cesse supporter Vingt fois sur le métier recommencer mes preuves.
Murée dans son silence, cette dame des glaces Ne manifestait pas la moindre compassion. J’envoyais mes messages, ne tenais pas en place, J’en sentais tous les jours la terrible passion.
Reviendrai-je à Antibes sans le moindre regret ? Combien de souvenirs y resteront gravés ? Combien de pluies de larmes faudra-t-il y verser Pour écumer mes peines et mes chagrins laver ?
Quand les oiseaux sont des nuages Quand les poissons deviennent vagues J’ai toujours des pensées suaves Et l’âme qui rêve et divague.
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À bicyclette avec Alceste, À travers champs pendant l’été, En pédalant la jambe leste, M’enivrant de l’eau du Léthé,
Je goûte les fruits du voyage, Mon cœur est loin d’être apeuré, Au milieu de ces paysages De cette belle Île de Ré.
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Pour faire le bouillon, pelez quatre z’oignons, Tête d’ail et tomates et du fenouil bien frais, Deux doses de safran, piment doux, c’est si bon, Puis les poissons de roches qui doivent être très frais !
Avec l’huile d’olive, on fait tout revenir Pendant quelques minutes sans rien faire brûler. Puis on met, un par un, les poissons bien vidés. C’est ainsi que ma mère fait dans mes souvenirs.
On recouvre le tout, on noie avec de l’eau. On fait cuire à feu vif jusqu’à ce que ça bouille ! Aussitôt on abaisse le feu un peu pâlot, On bouille et on abaisse mais faut pas que ça rouille !
On passe au mixer ou au presse-purée, On filtre la mixture bien épaisse au chinois, Avec l’huile de coude et la cuillère en bois, On obtient une soupe, le reste est à jeter.
Prenez une rascasse et des rougets grondins, Le congre et la scorpène, le Saint-Pierre et la lotte, Enfin de la langouste, ne soyons pas radins, Ce n’est qu’un plat de pauvre, ça coûte pas sa culotte !
On recouvre le tout avec la soupe exquise, Rajoutons du safran et on refait bouillir ! Tout de suite on abaisse selon la taille requise, Après il faut servir, il ne faut pas faillir !
On dresse les assiettes avec de beaux croutons, Pains grillés et aillés et recouverts de rouille. Quelques pommes de terre finissent la tambouille, Par-dessus les poissons, puis versez le bouillon !
Comme un coup de fouet, tout éclaboussée, Ma petite fée me fait de l’effet ! Fille de Neptune, la belle fortune ! Reine des lagunes couronnée de Lune.
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Pour la belle aujourd’hui tout le monde participe. Il parait que nos courses, partout, ont fait école ! Et chacun veut défendre son beau « Leadership », Et chacun veut montrer qu’il est le fils d’Éole !
Eh bien, ça tombe bien car j’ai de l’ambition ! Pour conquérir ton cœur je lance une croisade. Tous mes beaux chevaliers vont me donner raison, Je serai triomphant pour donner l’accolade !
Le départ est donné et les vaisseaux volants Filent vers l’horizon toutes voiles dehors ! Moi, je suis bien en tête et je vais de l’avant Car j’ai le corps en feu et le cœur du Condor !
J’en ai pris tous les risques et bravé les dangers, J’ai failli démâter et souvent chavirer, Mille fois les grands flots ont failli me manger, Mais je tiens bon la barre et paré à virer !
Parfois c’est le destin qui unit les marins. À deux doigts d’arriver nos coques sont accrochées. Pas moyen de décrocher nos deux voiliers parrains Et nous gagnons ensemble nos deux cœurs rapprochés !
On se fait la revanche cet après-midi même ! Notre course d’hier soir m’a laissé sur ma faim. Tu l’as gagnée, c’est vrai, et mon visage blême Veut te reconquérir et te vaincre, enfin !
Ce n’est pas de ma faute si je suis dualité, Tous les mâles le sont et, puisque le mal est fait, J’y mets toute ma force et ma virilité À coiffer au poteau ma petite fée décoiffée !
Cette fois, j’ai l’avantage et toujours ta culotte, Bien fixée à mon mât, je sais, c’est plus fort que moi ! Ça me donne l’ardeur et l’œil de la hulotte Et ma voile est gonflée par Éole en émoi !
Mais je reste « fair-play » et ne fais pas barrage. Tu peux me dépasser et me prendre à la coque. Il n’empêche que j’ai sur toi un avantage : C’est que tu as envie de battre la breloque.
Et voilà ! J’ai gagné ! C’était presque facile ! Je te soupçonne même de l’avoir provoqué ! Mais j’ai vu dans tes yeux comment ton cœur oscille Entre aimer un marin ou aimer un guerrier !
Mon bateau est un mâle fier à la voile rouge, Ta felouque est femelle et sa voile est d’argent. On va faire la course jusqu’à la Pointe-Rouge, Si tu gagnes, je serai ton prince émergeant !
Souque ferme, matelote, et prends garde à la flotte ! Les vents sont avec nous et nous gonflent les voiles. Tiens bon ton gouvernail, sois le meilleur pilote, Si tu veux conquérir le titre des étoiles !
J’ai triché, je l’avoue, j’ai fixé ta culotte Tout au bout de mon mât pour attirer les fées. Ma bannière insolite n’est pas si rigolote, Si tu voyais l’effet sur les fées que ça fait !
Le soleil flamboyant nous servira d’arbitre. De son œil impartial il nous contrôlera. Si Neptune, à son tour, met sa voix au chapitre, Par son pouvoir des mers, il nous enjôlera !
Branle-bas de combat, c’est la dernière ligne ! Nous sommes coque-à-coque et le temps est serré ! Si les vents tiennent bon et si tu es bien maligne, Tu seras, j’en suis sûr, my leader préférée !
Emmène-moi naviguer sur le miroir de vie ; Où mes sens ne sont plus rien que des souvenirs D’un monde trop rigide qui m’a l’âme ravie, Qui grisaille les cœurs blessant les sous venir.
Ces maisons trop étroites me sont une prison, Les barreaux aux fenêtres barrent mon horizon, Les toits cachent mon ciel et je veux mes étoiles, Des serrures et des clefs, je veux mettre les voiles.
Ces reflets déformés parmi les eaux dormantes Cachent l’entrée d’un monde qui m’est inconnu. C’est la peur de lâcher qu’est la plus déprimante, L’inconnu de la mort va m’être reconnu.
Je vais briser le tain de la frontière infime. Celle qui ne permet jamais qu’un aller simple. Je n’ai peur de descendre au profond de l’abîme, J’ai un prolongement bien au-delà des limbes.
Cette barque insolite, c’est mon corps qui navigue Par le vent dans les voiles du cœur dédoublées. Sur les flots de mon âme j’irai jusqu’à Antibes Et j’y jetterai l’ancre de mon esprit troublé.
Ils sont courageux et fiers, intrépides et plein d’ardeur, Sur leur radeau de fortune, ils courent après les trésors. Ils vont cueillir les merveilles, récolter à même le cœur À la source de la vie, la grande cascade d’or.
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Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Tout au bout de la jetée, là où le soleil se couche, C’est là qu’elle a commencé, et mon cœur encore en bouge, Mon idylle pour une fée qui m’a sauté à la bouche, Un amour inachevé, là-bas sur la Pointe-Rouge.
Je suis tombé dans ses bras, en chutant d’une calanque, Je voulais reconquérir tout le mal à la racine, J’ai osé braver la mort en marchant dans les salanques, Mon cœur est tombé de haut dans l’amourette assassine.
J’ai jeté l’ancre mentale, dans le port de ce village, J’ai débarqué mon esprit, j’ai brûlé toutes mes barques, J’ai cessé de calculer, arrêter le bricolage, J’ai cessé de contrôler, stoppé toutes mes remarques.
J’étais trop dans l’abandon, elle était trop incisive ! J’étais dans le lâcher prise, elle avait tant de sagesse ! Moi j’avais l’âme canine, elle était une tigresse ! J’en ai serré les molaires, elle était persuasive !
Je lui ai tant envoyé de bouteilles à la mer Qu’elle s’est embastillée dans une geôle de silence ; Et quand j’ai voulu forcer un peu sa parole amère, Elle m’a jeté à l’eau avec une rare violence.
La marée s’est arrêtée cette nuit pile à minuit. Aussitôt sont arrivés les vaillants réparateurs. Ils ont nettoyé la mer jusqu’à l’aube et sans un bruit. Ce matin c’est terminé au soleil horodateur.
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Y-a-t-il plus beau métier que celui des coloristes ? Tous les soirs au crépuscule, ils vont rentrer les couleurs. Patiemment ils veillent au grain et cajolent le ciel triste, Vont border les eaux dormantes, sèchent les larmes de douleur, Rafistolent les nuages percés par les améthystes Qui ont déchiré le ciel des éclats avant-coureurs. Tout le monde va dormir dans la nuit irréaliste Et laisser mourir le feu enrobé dans la noirceur.
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Quand le soleil se couche au-dessus de la mer, Il se lève en même temps, là-bas aux antipodes. C’est ainsi dans ce monde ; suivant ce que tu vas faire, C’est vu différemment selon les myriapodes.
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Sur la peau douce-marine de mon exquise bretonne Tous ses pores sont ouverts et respirent l’air marin. Quelques toisons un peu rares sur son derme monotone Et les landes herbacées qui flairent le romarin.
Juste au coin de son orbite, près de son œil cristallin, Mouillent là dans une larme mes jolis petits bateaux. Cet iris qui les regarde comme un pompon bien malin Semble osciller dans ses rêves pour s’enfuir de son château.
Ce petit port prend racine juste auprès d’un petit pore Qui borde tes jolis yeux, juste à l’encre de tes larmes. Protégé par le cap vert protégeant des ascospores, Ton petit nez fait de l’ombre à ce petit port de charme.
Sous ton regard attendri, je suis venu en ami. Dans la baie, j’ai jeté l’ancre et j’ai replié ma voile. Je me suis fait tout petit pour accéder à ton nid Et de peur que je me perde, je regarde mon étoile.
Petit port, je suis à toi, je suis amoureux de toi. J’ai pris ce chemin tranquille qui me guide vers ta bouche. Lorsque je serai dedans, je nous chercherai un toit Pour t’inviter tendrement à y partager ma couche.
Fier vaisseau du désert, tu as su affronter Les tempêtes de sable et les carences d’eau. Mais c’est un iceberg qui t’a su confronter Caché dans un mirage dans son abrivado !
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Assis à ma fenêtre, des couleurs pleins les yeux, J’observe le jeu des ombres qui profilent les maisons. Les façades muettes aux volets capricieux Montrent mille personnes à la belle saison.
Ne cherchez pas ce port, vous ne le trouverez pas ! Il n’existe qu’en rêve et en imagination. C’est le fruit d’une artiste qui fit un mauvais pas Dans les bras d’un poète pour une aliénation.
Elle a, sur sa palette, disposé ses couleurs, Lui a, à sa requête, mêlé un peu de vers. Mais elle a accouché l’œuvre dans la douleur ; Lui, il s’est reposé, ce poète pervers !
Plusieurs individus s’y sont trouvés piégés ! Ils errent dans les rues et dans les cabarets. Ils ont aménagé dans ces jolis masets Mais ils sont prisonniers et vont le demeurer !
Impossible de fuir ce qui n’existe pas ! Aucun bateau ne viendra mouiller dans ce port ! Ceux qui ont essayé ont connu le trépas ! La vie est arrêtée, le temps suspend la mort.
Quand je glisse doucement dans les limbes du rêve Le décor se déforme et mes chemins divergent Il n’y a plus de murs, il n’y a plus de trêve Il n’y a plus qu’un éden dans la plus belle auberge.
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Un perroquet perché au-dessus du volcan, Échappé du Mexique, perdu dans les Balkans, Il s’envole émergeant d’une mer de nuages Et sur cet océan il ébroue son plumage.
Soudain semblant crever l’horizon de l’espace, Voici le Roi Soleil, sa Majesté fugace ! Irradiant de son feu cet univers qui naît, Engendré par la vie de son Dieu qui parait.
Il étend tous ses bras dans un ciel de lumière Qui vient pour inonder les rochers de poussière. Enfin la mère accouche dans ses miroitements Et enfante l’amour qui brille au firmament.