Catégorie : 2024

  • L’astrologue au logis

    L’astrologue au logis

    Pas de logique pour l’astrologue, pas de hasard dans son logis ;
    Tout est prédit, analysé, collant à sa physionomie.
    Qu’il est étrange, le dialogue datant de la mythologie
    Entre les astres banalisés et la moderne astronomie !

    J’ai l’âme et le cœur étoilés et l’esprit toujours dans la Lune,
    J’ai fait un retour à la Terre assez brutal de quinze mètres.
    L’astrologie s’est dévoilée par la relation opportune
    Entre miracles et mystères qui ont fait de moi mon propre maître.

    Ce n’est pas elle qui m’a déçu mais les gens soi-disant ouverts
    Qui cherchent un changement de vie mais inaptes à la délivrance
    Malgré la vision du tissu de leurs problèmes découverts,
    Finalement qui sont ravis de vivre dans leur corps de souffrance.

    Tableau de Georgy Kurasov sur http:www.kurasov.comindex.php?gals .

  • Sous le soleil de l’Amazone

    Sous le soleil de l’Amazone

    Sur une selle empanachée, une amazone ensommeillée
    Monte un beau cheval harnaché lors d’un été ensoleillé.
    Un bras portant un écu d’or, l’autre en train d’esquisser un geste,
    Ainsi implanta le décor, Ptolémée pour son Almageste.

    Quel rapport aux mathématiques, l’amazone peut-elle apporter
    Alors qu’elle est emblématique du féminisme rapporté ?
    Je n’en ai pas la moindre idée ; c’est ce rêve idiot que j’ai fait
    Qui, de lui-même, a décidé ce rapprochement imparfait.

    Mais si les courbes féminines sont aussi parfaites que sublimes,
    Si leurs pigments de mélanine s’avèrent de vrais pousse-au-crime,
    C’est qu’il a le compas dans l’œil et le don des mathématiques,
    Ce dieu qui traça sur sa feuille la femme pure énigmatique.

    Tableau de Georgy Kurasov sur http:www.kurasov.comindex.php?gals .

  • L’arbre éternel et féminin

    L’arbre éternel et féminin

    Que les femmes soient encore plus proches que les hommes de la nature
    Me laisse imaginer les liens qui leur prolongent leurs racines.
    Or quand les hommes leur reprochent leurs comportements immatures
    Que dire du cerveau reptilien dont l’art primitif se dessine ?

    Saint-Louis n’attendait pas l’automne pour effeuiller sa Marguerite,
    Et Roméo aimait Juliette tous les autres mois de l’année.
    Si la nature est monotone, la femme bouleverse nos rites
    Avec son allure de fillette et sa bonne humeur spontanée.

    Elle se fane, elle se flétrit et la nature reprend ses droits
    À qui la faute ? À Dieu ? Au temps ? À la peur de mourir demain ?
    C’est l’Univers qui l’a pétrie, c’est l’Univers qui la foudroie
    Mais elle reste tout autant l’arbre éternel et féminin.

    Tableau de Hayk Shalunts.

  • Valentine et la chasse aux fleurs

    Valentine et la chasse aux fleurs

    Après des pluies interminables, tous les boutons d’or ont percé,
    Coquelicots rouges des champs, pissenlits, bleuets, marguerites.
    Dans ses bras indéterminables, le renouveau les a bercés
    Dans l’instant au soleil couchant d’une promenade émérite.

    Lanternes rouges et lampions blancs, printemps du soir, lueurs d’espoir,
    Comme si la nature indiquait ses symptômes de bonne santé.
    Première étoile, dernière Lune mais ce n’est pas contradictoire ;
    Là-bas ancrée au bout du quai sonne une corne impatientée.

    Une invitation au voyage autour du lac imaginaire
    Pour une tournée d’espiègleries de villes en villes, de fleurs en fleurs ;
    Fleurettes tressées en maillage sur des cortèges processionnaires,
    Festivaliers, corso fleuri du Lavandou jusqu’à Honfleur.

    Tableau de Thomas Little.

  • Les sirènes serpents

    Une sirène à queue de serpent dans le mystère des profondeurs
    Où la faune est organisée pour s’adapter à son milieu…
    Chez Andersen et Peter Pan, elles étaient plutôt en rondeurs
    Mais dans leur monde paganisé, les dieux sont les maîtres des lieux.

    La Reine possède la plus grosse taille de serpent des abysses ;
    C’est ainsi que le Roi l’a choisie pour ses anneaux et ses écailles.
    Il faut mille-et-un coups de brosses pour nettoyer son appendice
    Et de l’élixir d’ambroisie pour une queue de cette taille.

    Les serpents-sirènes à l’air libre aiment l’ombre des marécages
    Où elles pourront faire leur mue dans l’humidité des marais.
    C’est vital pour leur équilibre ainsi que pour leur relookage
    Car les femmes-serpents sont promues à plaire aux marins timorés.

    Tableaux d’Anna Verhoog, de Steven Bellshaw et de Mihail Gard.

  • La cavalière, le roi et la reine des sirènes

    Tiens ! Commençons donc par le Roi, le roi putatif des abysses
    Qui prétendait sans faux-semblants être d’origine anglo-saxonne.
    Mais il n’est pas celui qu’on croit et, à moins qu’il ne s’estourbisse
    Avec son épée en fer blanc, il n’a jamais tué personne.

    La Reine est une aventurière qui a bâti sa renommée
    À coups de queue qu’elle a si chaude que la mer s’en met à fumer.
    Mais ce n’est qu’une roturière qui a grimpé tous les sommets
    Par les cœurs dont elle se galvaude des marins qu’elle a consumés.

    Mais revient à la cavalière le pompon de la vanité
    Car elle trompe tout son monde avec la pire impertinence.
    Elle se montre inhospitalière et n’aspire qu’aux mondanités
    Avec la classe la plus immonde des grands requins de la finance.

    Tableaux de Stefania Kotati.

  • Marianne aux Jeux Olympiques

    Marianne aux Jeux Olympiques

    « C’était tendance, c’était troublant, tout était cousu de fil blanc ! »
    Mais ça présente toutes les prémices d’une bande de fous qui frémissent
    En prétendant avec bonheur railler en tout bien tout honneur
    Culture et tradition françaises tout en desservant son ascèse.

    Les femmes nues, qu’on se le dise, ne sont pas que des marchandises
    Ni des provocations complexes sitôt qu’elles ont changé de sexe !
    Et les parodies liturgiques deviennent aussitôt névralgiques
    Quand le fils de Dieu apparaît comme un curé de Camaret.

    Maintenant que la coupe est pleine, que les gaulois quittent la plaine
    Et plongent dans les eaux de la Seine qui aurait été rendue saine
    Et y entraînent tous les ministres de ce gouvernement sinistre
    Pour tenter d’étrange façon de les laver de tout soupçon.

    Parodie de « La Liberty guidant le peuple » de Delacroix publiée par Kent Walker sur https:www.topito.comtop-detournements-liberte-guidant-le-peuple-delacroix .

  • Entrée en vigueur et sortie de rigueur

    La loi entrée dans l’hémicycle en sortira légalisée
    Si le Sénat lui accrédite le droit d’être légitimée
    Sinon recommence le cycle d’une navette organisée
    Qui finira, à l’heure dite et au jour-J, éliminée.

    Enfin, parvenue au sommet où elle ne fait que s’agiter,
    La loi pose déjà des problèmes, surnage et coule comme une pierre.
    Mais voilà ; à peine consommée, on ne peut plus la rejeter.
    La République en plein dilemme ne sait pas faire marche arrière.

    Mais heureusement les vacances et ces fichus jeux olympiques
    Aspirent à bouleverser l’Ordre et le désorganiser
    Avec toute l’extravagance de cérémonies utopiques
    Qui s’apprêtent toutes à nous verser dans un foutoir satanisé.

    À qui la faute ? À la Mairie ? À l’Élysée ? Au Makronat ?
    On ne sait plus, tout est brouillé, mélangé à l’eau de la Seine !
    Sans doute qu’une confrérie plus ou moins liée au patronat
    Nous a l’avenir verrouillé vers une société malsaine.

    Tableaux de Michael Whelan sur https:www.michaelwhelan.com .

  • La légende de la Vouivre

    La légende de la Vouivre

    Tombée dans l’étang en bas âge, elle fut sauvée par des grenouilles
    Et fut nourrie au lait de loutres et aux œufs de carpe argentée
    Qui colorèrent son visage comme un fond de teint de vasouille,
    Une peau blanchâtre et, en outre, des cheveux roses endiamantés.

    Comme elle séjourna dans l’eau bien trop longtemps pour une humaine,
    Pieds et mains devinrent palmés par la pratique de la nage.
    Adolescente au teint pâlot, advint un curieux phénomène
    Car rien ne pouvait lui calmer ses excès de libertinage.

    Notre sirène des eaux douces, cachée derrière les roseaux,
    Guettaient les pêcheurs en bateau pour leur souhaiter la bienvenue.
    Quand sortait sa jolie frimousse poussant un chant amoroso,
    Le bonhomme devenait pataud de la voir grimper toute nue.

    Bientôt les femmes des pêcheurs voulurent chasser la sorcière
    Et la tuer quoi qu’il advint malgré tout c’ qui aurait pu s’ensuivre.
    Alors la fille d’un air bêcheur s’échappa de la souricière,
    Gagna le marais poitevin et changea de nom pour « la Vouivre ».

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Sirènes et chimères d’étangs passés et à venir

    De la nature des sirènes et leur instinct de chasseresse,
    La diversité des moyens pour piéger l’homme est légendaire.
    Depuis nos régions riveraines jusqu’aux îles enchanteresses,
    Le décompte des citoyens mystifiés est lapidaire.

    Leur apparence bucolique, douce, naturelle et forestière,
    Attire poètes et artistes qui recherchent l’inspiration.
    Mais la forêt mélancolique est loin d’être primesautière
    Et la sirène pépiniériste les absorbe par macération.

    Sirène des îles, sirènes des champs, entendez-vous dans nos montagnes
    Glousser ces monstres à chair de poule qui viennent près de vos maisons
    Et n’ont pas vraiment l’air méchant mais font du pâté de campagne,
    Une fois que le sang s’écoule, en vous mettant en salaison ?

    Tous les goûts sont dans la nature surtout chez la gente chimère ;
    Les ogres, les croque-mitaines et harpies aux griffes effilées.
    Si ces créatures s’aventurent, arborant leurs appas mammaires
    En France métropolitaine, je vous conseille de filer.

    Tableaux de Władimir Golub sur https:bialczynski.pl20140708bialoruska-wizja-slowianskiej-baji-wladimir-golub .

  • L’œil coquelicot

    L’œil coquelicot

    Dieu fit de moi son magicien cette nuit, d’un rêve éveillé,
    Où il nous fit nous rencontrer moi avec mon âme infantile
    Par le truchement opticien d’un cœur de fleur émerveillé
    Dont l’œil paraissait me montrer comment son esprit me ventile.

    Et tout ce que je sème aux vents, questions, contentieux et dilemmes,
    M’est répondu par l’intuition qui me souffle au creux de l’oreille
    Quelque dénouement innovant, une solution aux problèmes
    Ou l’assurance de l’intention d’une espérance sans pareille.

    Je l’appelle « l’œil coquelicot » comme un fil rouge qui rassemble
    Les amours de chaque printemps qui superposent leurs passions
    Par des réseaux ombilicaux dont chaque extrémité ressemble
    À un ange œuvrant à plein temps à ma propre émancipation.

    Photo de Thomas Hans.

  • L’offrande musicale

    Au baladin mélancolique, le cœur mélomane en recherche
    De nouveaux textes, de nouveaux airs, afin d’améliorer son chant.
    Jouant des notes bucoliques suivant les chemins de traverse,
    Il se retrouve dans un désert de création à contrechamp.

    À l’écrivain la page blanche, au musicien les notes vides.
    C’est ainsi, le canal du cœur est obscurci d’un vague à l’âme.
    Ce qui sortait d’une avalanche, issu d’inspiration avide,
    Rencontre un sentiment bloqueur tranchant comme le fil d’une lame.

    Mais voici la muse amusée qui sait comment ouvrir les vannes
    Et faire couler un nouveau souffle bravant l’entrave corticale.
    Elle sait user et abuser de son don dont elle se pavane
    Et donner le ton qui insuffle l’envie d’offrande musicale.

    Aussitôt le cœur grand ouvert, les notes déchaînées s’envolent
    Sur une partition du tendre pleine d’hardiesse et d’humour.
    Déjà du chemin découvert sortent des passages frivoles
    Qui sont aussi fous à entendre qu’une envie de faire l’amour.

    Tableaux de John Holcomb.

  • Le mois d’août sous la pluie et Noël à la plage

    Quelle différence existe-t-il entre les nouvelles saisons
    Dont le changement climatique nous nargue par ses contrariétés ?
    Dès lors le temps se montre hostile pour on ne sait quelle raison
    Et les variations thématiques ne sont plus ce qu’elles étaient.

    Les quinze aoûts noyés sous la pluie, les Saint-Valentin au soleil,
    Noël à la plage sous l’azur et Pâques sous la canicule ;
    Faut-il prendre son parapluie puisqu’avec ou sans c’est pareil ?
    La mode est à la démesure et la météo ridicule.

    Tableaux de Nina Childress sur https:ninachildress.com .

  • Adieu juillet, bonjour août

    Adieu juillet, bonjour août

    J’m’en fous d’l’école, on m’a menti ; on m’a fait croire que quatre saisons
    Faisaient la pluie et le beau temps pour le bonheur de la Nature.
    Mais cette année, j’ai pressenti qu’ils avaient perdu la raison,
    Ces météorologues autant incompétents qu’immatures.

    Adieu juillet, ne revient pas l’année prochaine sans avoir
    Révisé ta copie conforme à un été satisfaisant !
    Remballe tes pauvres appas qui n’ont pas eu lieu d’émouvoir
    Les vacanciers dont l’uniforme fut bottes et cirés déplaisants !

    Salut l’août, je compte sur toi pour rattraper l’absurdité
    Et faire revenir dare-dare des jours un peu plus estivaux.
    Donne-moi un soleil courtois et sa chaleur ressuscitée ;
    Trouve et ligote-moi Saint-Médard, puis jette-le dans le caniveau !

    Illustration de June Leeloo sur https:havengallery.comportfoliojune-leeloo-imaginarium .

  • Intense méditation

    Intense méditation

    Sans doute afin de rechercher tous les secrets de l’univers
    Inscrits dans les atomes mêmes de ses cellules émettrices,
    La méditation haut perchée traverse alors les trous de ver
    Pour retrouver ad hominem ses origines créatrices.

    Sans doute un contact qui remonte aux racines de l’existence ;
    Un train voyageant du passé vers le présent de l’avenir.
    Chaque wagon alors raconte une histoire avec consistance
    De ses passagers dépassés par les événements à venir.

    Sans doute chaque recueillement renoue les fils de la pensée
    En remettant le voyageur dans la réalité d’un monde
    Qui crée, dans l’entrebâillement de sa prière récompensée,
    L’un de ces rendez-vous majeurs de sa folle course vagabonde.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La porte du temple sacré

    À celui qui chercherait Dieu entre les pages de la bible,
    À celle qui trouverait la foi et désirerait tout connaître,
    Il est un miséricordieux moyen de ne pas manquer sa cible
    En empruntant la même voie que celle qui nous a fait naître.

    Six jours pour accoucher d’un monde et se reposer le septième
    Prouve que le Dieu géniteur est un créateur triomphant.
    Tout ça pour qu’après il l’inonde car il lui causait des problèmes
    Prouve un œdipe inhibiteur entre la mère et ses enfants.

    On dit que le royaume des cieux ressemble à un trésor caché
    Ou une petite graine semée qui donne le fruit et l’ivraie.
    J’en connais un joyau précieux auquel je suis très attaché
    C’est lorsqu’avec ma bien-aimée nous faisons l’amour pour de vrai.

    Ainsi le sexe remplacerait le divin d’une peccadille
    Sous réserve que vous approchâtes le temple du féminin sacré.
    Quant au chameau qui passerait sans peine par le chas d’une aiguille,
    Le chas est plutôt une chatte et l’aiguille un phallus nacré.

    Sculpture de Lucy Churchill sur https:www.lucychurchill.comsculpturepersonal-sculpture .

  • Pas que le sax dans la vie

    Pas que le sax dans la vie

    Il n’y a pas que le sax dans la vie – pourtant c’est un bel instrument –
    Ni l’iPhone qui conduit les gens dans une ex-communication.
    Loin du sex-appeal qui ravit et du saxophone présumant
    Un air de jazz intelligent et de la bonne éducation.

    Le saxophone a de l’ampleur ; les iPhoneurs ont de la voix ;
    Lui, perce en faisant des solos ; eux, nous bombardent de monologues ;
    Lui, nous évoque l’âme en fleur † ; eux, font chier tout un convoi ;
    Lui, nous charme de trémolos ; eux, enchantent les neurologues.

    Je ne joue pas du saxophone, j’ai un iPhone cependant
    Mais je n’ai ni le nez vissé ni la nuque à trente degrés.
    Le soir, je ne suis pas aphone ni devenu malentendant
    À cause du besoin de hisser ma voix aux circuits intégrés.

    (Tableau de Georgy Kurasov sur http:www.kurasov.comindex.php?gals
    † L’Âme en fleur est un poème de Victor Hugo https:www.bonjourpoesie.frlesgrandsclassiquesPoemesvictor_hugochanson_lame_en_fleur .)

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Thé dansant

    Pour les anciennes générations, c’était le rituel du dimanche
    Que les nouvelles jugent ringard tout autant que l’accordéon.
    Mais danser sans modération et bien se balancer les hanches
    Reste charmant à tous égards mais démodé sous les néons.

    Que reviennent valses et tango, ces danses qui parlent d’amour ;
    Qu’on baisse le son des discothèques, que tous les âges soient réunis !
    Que tarentelle et fandango soient rétablis au goût du jour
    Et remplacent ce rock de métèque importé des États-Unis !

    Tableaux de Georgy Kurasov sur http:www.kurasov.comindex.php?gals .

  • Cherchez la femme !

    Cherchez la femme !

    Pas besoin de chercher bien loin ; derrière tout homme il y a une mère,
    Derrière toute femme également et Dieu se cacherait derrière.
    Dieu et le Diable sont témoins, ça remonte à l’ère primaire
    Quand la vie a finalement lancé sa triviale carrière.

    Les crimes sont souvent perpétrés… pourquoi : Pour l’amour d’une femme !
    Ou pour l’argent ça équivaut : c’est pour entretenir une femme !
    Ou le pouvoir mais arbitré pour dominer toutes les femmes
    Quoi qu’il en soit, ce n’est pas nouveau, on en revient toujours à la femme.

    Quand on est jeune, on n’a qu’un but : se trouver la femme parfaite
    Si on s’en lasse on a le choix avec d’autres différents modèles.
    Quand vient la période du rut, hélas elle a mal à la tête
    Et dans ce cas, il lui échoit de jouer aux mari infidèle.

    Tableau d’Artush Voskanyan.

  • Pluie de cartes ce soir vers 19h30

    La météo mélange tout comme un jeu de cartes du temps
    Où l’hiver me pique de froid et l’été me chauffe le cœur.
    Le printemps abat ses atouts par la chance du débutant
    Et l’automne tombe avec effroi sur le carreau à contrecœur.

    La météo imprévoyante agit comme cartomancienne
    En étalant ses prévisions pour en faire un tirage au sort.
    Elle est surtout assez croyante envers ses recettes à l’ancienne
    Telle la grenouille en dérision selon si elle rentre ou elle sort.

    Parfois le temps joue de malice selon le coucher de la veille
    Et la couleur du crépuscule qui, malgré son côté savant,
    Pose un lapin blanc dont Alice, celle du pays des merveilles,
    Rend la météo ridicule et vole la rose des vents.

    Souvent la pluie est annoncée par des présages dans le ciel
    Qui semblent préparer le temps selon les orages qui tonnent
    Depuis longtemps j’ai renoncé aux bulletins circonstanciels
    Qui promettent encore le printemps mais nous resservent toujours l’automne.

    Tableaux sur Robot Dreams of Beauty.

  • Déshabillé en papier de soie

    Déshabillé en papier de soie

    Papier de soie, papier froissé, papier crépon, papier chiffon,
    Les vêtements prêts-à-jeter en papier à motifs gravés
    Auront tendance à remplacer les textiles qui ne satisfont
    Plus la citadine agitée qui blâme sa machine à laver.

    Enfin des machines à créer, à fabriquer, à imprimer
    À partir de pâte à papier une garde-robe par jour !
    D’une discrétion agréée et toute censure exprimée
    Qui pare de la tête au pied le corps de ses plus beaux atours.

    Ça se déchire sur un sein ? C’est fait exprès, c’est plus malin !
    Ça dévoile un peu trop les hanches ? C’est normal, c’est prédécoupé !
    Ça ne cache rien du bassin ? C’est pour attirer les câlins !
    Quant à ce qu’elle met le dimanche, c’est juste pour vous entourlouper.

    Tableau de Georgy Kurasov sur http:www.kurasov.comindex.php?gals .

  • La force tranquille

    La force tranquille

    Point de repos, même le dimanche, pour le septième travail d’Hercule
    Qui dut se retrousser les manches du matin jusqu’au crépuscule.
    Point de mots d’amour à débattre et tant pis pour sa bien-aimée
    Qu’il abandonna pour combattre et tuer le lion de Némée.

    Sauf… que ce n’était pas un lion mais un taureau, un bel auroch,
    Se comportant en trublion en Crète et non pas au Maroc.
    J’en perds le grec et mon latin à lire la mythologie,
    Perdu sur le mont Palatin, égaré loin de mon logis.

    Quant à l’épouse – il en eut quatre, le champion fut un chaud lapin –
    Pour qui alla-t-il donc se battre après avoir mis son grappin ?
    Pas Mégara, trop rancunière, ni Omohale, catastrophée,
    Ni même Hébé, la p’tit’ dernière, mais Déjanire qui eut le trophée.

    Tableau de Georgy Kurasov sur http:www.kurasov.comindex.php?gals .

  • À l’heure de l’apéro

    Une femme seule à l’apéro avec un livre, à tous les coups,
    Surveille, cherche, ou attend quelqu’un à qui elle a envie de plaire.
    Elle a beau faire son numéro, à la voir se tordre le cou,
    Vous comprendrez, tout un chacun, qu’il y a de l’aventure dans l’air.

    Une femme seule au restaurant, le verre touché du bout des doigts,
    Attend encore le prétendant qui est une fois de plus en retard
    Dont le record s’améliorant va déclencher comme il se doit
    Vengeance à son corps défendant : le verre dans la gueule du vantard.

    Une femme seule à la terrasse avec un chien et une ombrelle
    Attend celui qui l’a plaquée ; crime envers sa féminité.
    Entre son cœur qui la harasse et l’esprit qui cherche querelle,
    Le gars va se faire matraquer, mordre… et plus si affinités.

    Une femme seule devant sa porte n’attend plus rien sauf la police ;
    Elle s’est vengée de son amant en le tuant à bras-le-corps.
    Ah que le diable les emporte tous ces hommes remplis de malice !
    Mais son avocate de maman l’acquittera cette fois encore…

    Tableaux de Georgy Kurasov sur http:www.kurasov.comindex.php?gals .

  • Tous mes visages sont dans la Nature

    Visage juvénile au printemps, la paréidolie débute
    Par une percée alentour de jeunes pousses et perce-neige.
    Mère Nature fête ses vingt ans et vraiment rien ne la rebute
    Pour montrer les plus beaux contours que font ses éternels manèges.

    Visage mature en été, la paréidolie mûrit
    D’une abondance dans les vergers aux fruits des plus belles semences.
    Mère Nature vient allaiter en mettant fin aux pénuries
    Toute la faune et les bergers pour le temps de la transhumance

    Visage empathique en automne, la paréidolie se fane
    De couleurs chaudes et ambrées qui enterrent les feuilles mortes.
    Mère Nature, l’air monotone, se pare de brumes diaphanes
    Qui habillent son corps cambré de vagues qui la réconfortent.

    Visage endormi en hiver, la paréidolie s’endort
    Dans une mort surnaturelle car rien n’est tout à fait fini.
    Mère Nature et l’Univers se retrouvent dans un lit d’or
    Pour une raison structurelle qui se répète à l’infini.

    Tableaux d’Oleg Shupliak sur https:arts.centerukOlegShupliak .

  • Contes à dormir debout en contreplongée

    Contes à dormir debout en contreplongée

    Les contes à dormir debout me plongent dans l’expectative
    Et plus fort on me les raconte, plus ils s’avèrent incroyables.
    Plus je dresse de garde-boues contre la fange putative,
    Plus je me sens laissé-pour-compte contre l’état impitoyable.

    Mais aussitôt que je conteste, je m’attire les foudres des autres,
    Ceux qui ne veulent pas de problème afin que tout soit comme avant.
    On m’admoneste, on me déteste, on me traite de mauvais apôtre
    Complotiste au visage blême qui se prétend singe savant.

    Alors je me laisse engloutir sous cet océan de bêtise
    Que jamais ne pourrai vider sauf si l’on s’y met tous ensemble
    Sinon nous verrons aboutir après des années d’expertise
    Ce nouvel ordre pour ovidés dans un futur qui leur ressemble.

    Tableau de Hashimoto Reina.

  • Te mouilleras-tu ?

    Te mouilleras-tu ?

    Marianne, te mouilleras-tu quand tu iras boire à la source
    De l’avis de tous les Français concernant le cours de la vie ?
    Marianne, te dépouilleras-tu pour tomber le cours de la bourse
    À l’inflation référencée au pifomètre sans préavis ?

    Marianne, fais bien attention à n’ pas avaler les couleuvres
    Provenant du cours du dollar qui vient se jeter dans l’euro !
    Marianne, tu as trop de tension à force de les voir à l’œuvre
    Tous ces politiciens gueulards, beaux parleurs et godelureaux.

    Gare à ne pas te faire baiser quand tu lèveras ton derrière ;
    Telle est prise qui croyait prendre comme la république en marche !
    Quand ta soif sera apaisée assure alors bien tes arrières
    Au cas où tu t’ ferais surprendre par le président patriarche !

    Tableau de Jana Brike sur https:www.kaifineart.comjanabrike .

  • La poussée amoureuse d’Archimède

    La poussée amoureuse d’Archimède

    Heureuse comme une sirène dans l’eau lorsqu’elle rencontre un amant
    Qui fait l’amour entre deux eaux à défaut de septième ciel
    Mais dont le lit de longs rouleaux lui permettra conséquemment
    Des positions amoroso qui offrent tout leur potentiel.

    Un peu comme en apesanteur mais sans conquête de l’espace ;
    Juste libérée de son poids grâce à la poussée d’Archimède
    Tout augmentée par la lenteur d’un coït qui passe et repasse
    Et dont les corps font contrepoids à une série d’intermèdes.

    Le marin finira noyé mais quel bonheur dans l’épectase !
    Quelle magnifique fin de carrière pour un loup de mer en retraite !
    Si cela peut vous apitoyer, sachez que connaître l’extase
    Sexuelle, la queue en arrière, vaut bien un dernier coup d’arête.

    Tableau Art Bay Mythos sur https:www.artbymythos.com .

  • La Grande-Sirène

    La Grande-Sirène

    La Voie Lactée, dans l’Univers, dépend de la Grande-Sirène,
    Mère des eaux disséminées dans les galaxies infinies.
    Quand une lune est en hiver, Elle l’endort d’une sereine
    Éclipse pour éliminer ses trous noirs d’embrouillaminis.

    Dans la mer de sérénité, elle vient souvent s’accrocher
    À l’île de fécondité d’un désir d’insémination
    Auprès d’autres divinités tandis qu’elle rêve sur son rocher
    Aux formes de rotondités que prendront ses constellations.

    Si celle-ci n’existait pas, nous n’aurions pas la connaissance
    Des lois cosmiques appliquées à la Grande Sirène qui sème.
    Pour le comprendre, il n’y a qu’un pas à faire pour suivre la naissance
    Des phénomènes inexpliqués qui se résoudront par eux-mêmes.

    Illustration de Chiara Fedele sur http:chiarafedeleillustrator.it .

  • De l’eau dans la tête

    De l’eau dans la tête

    Lorsque j’ai de l’eau dans la tête, je me noie dans les proportions ;
    Mon propre corps est déformé et ses frontières se dispersent.
    Une kyrielle d’épithètes dans mon cerveau en distorsion
    Nomme les objets transformés par l’âme qui s’écoule à verse.

    Quoique je fasse dans cet état sera super expressionniste,
    Complètement démesuré selon la densité de l’eau ;
    Comme l’aiguille d’Étretat à l’esprit creux antagoniste
    Ou bien la sirène azurée qui m’entraînerait à vau-l’eau.

    Je peins des tableaux à rebours, à contrepied, à contretemps ;
    J’écris des poèmes qu’il faut lire de la fin au commencement ;
    Mon cœur cumule ses débours selon les caprices du temps ;
    Tout ça finalement pour dire l’état de mon épanchement.

    Tableau de Lilia Varetsa.

  • Envoyer promener la Lune

    Envoyer promener la Lune

    J’ai envoyé promener la Lune à ma muse toujours excentrique
    Car elle me souffle des idées un peu-beaucoup dévergondées.
    Elle vient toujours inopportune vers moi, poète égocentrique,
    Pour me pousser à décider de nouveaux vers à féconder.

    Particulièrement ceux-ci que je n’aurais jamais écrits
    Si elle n’avait pas agité ses deux Robert devant mon nez, †
    Si elle n’avait, par facétie, pas bouleversé à grands cris
    Ces lignes à peine cogitées sans même les avoir terminées.

    Et puis je l’ai accompagnée durant mes phases lunatiques
    En lâchant prise à mon travail qui n’fait que me prendre la tête.
    J’ai mis du pain dans mon panier et du vin pour un pique-nique
    Et nous voici, vaille que vaille, partis pour aller faire la fête.

    (Tableau de Michael Parkes ;
    † le dictionnaire en deux tomes évidemment.)

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Petit nid d’amour

    Mère Nature est nourricière et sa table approvisionnée ;
    La mer regorge de poissons et les lacs de truites revêches.
    La planète est bénéficiaire par ses saisons conditionnées
    À nous produire fruits et moissons et fournir l’amour et l’eau fraîche.

    Nous louons ce qui vient d’en haut, ce qui part en bas nous atterre ;
    La nourriture divinisée et nos déjections méprisées.
    Pourtant nous vivons en duo en équilibre avec la Terre
    Avec un corps mécanisé à déchets caractérisés.

    Sommes-nous qu’un intermédiaire ou un participant actif
    Qui transforme ainsi le vivant en matière première à engrais,
    Œuvrant le cycle subsidiaire nonobstant l’aspect olfactif ?
    Finalement, c’est motivant d’aller déféquer de bon gré !

    Tableau de Cesar Ayllón – d’après une œuvre de Hannah Silivonchyk à moins que ce ne soit l’inverse.

  • Le sarment du jeu de pomme

    Le sarment du jeu de pomme

    Et si tout cela n’était qu’un jeu ? Un éden de sournoiserie ?
    Dieu en serait le metteur en scène, Adam et Ève ses acteurs.
    D’abord on joue avec le feu, puis après quelques fourberies
    Lucifer trahit son mécène et stupéfait les spectateurs.

    Acte II : dix siècles d’errances de péchés et d’ignominies ;
    Les méchants font les grands seigneurs et les monstres deviennent rois.
    On torture dans l’indifférence sous couvert d’embrouillaminis ;
    Les prêtres font les grands seigneurs, la vie est un chemin de croix.

    Acte III : un coup de théâtre ; Jésus revient parmi les siens
    Qui l’ont bafoué, vilipendé au profit du Dieu de l’argent
    Dont les applications saumâtres issues des informaticiens
    Pourront être pré-commandées demain en les téléchargeant.

    Dernier acte et le rideau tombe, tout finit bien finalement !
    Le public lobotomisé n’était que des marionnettes
    Assistant à une hécatombe de comédie, évidemment :
    Adam est vasectomisé et Ève est une femme honnête.

    Tableau de Hannah Silivonchyk.

  • L’art des petites ficelles

    L’art des petites ficelles

    Elle connaît toutes les ficelles dont elle s’est elle-même attachée
    Et la voici donc pêle-mêle sans trop savoir se détacher
    Empêtrée dans les compromis qu’elle a longtemps trop accordés
    En perdant son autonomie qu’elle s’est auto-sabordée.

    Comme elle croit tenir les deux bouts de ce dont elle est entravée
    Elle croit pouvoir tenir debout mais cela ne fait que s’aggraver.
    Il est temps qu’elle lâche enfin son petit cordon de l’espoir
    Tellement petit et tellement fin qu’il ne tient que par désespoir.

    C’est ainsi, l’homme aime attacher tout ce qu’il aime à sa portée
    Et dont il s’est amouraché au point de ne pouvoir supporter
    De restituer sa liberté à son libre arbitre constructeur
    Et qu’elle puisse enfin déserter ce Dieu des hommes constricteur.

    Tableau de Hannah Silivonchyk.

  • La réalité déformée

    La réalité déformée

    La réalité déformée par les rêves inopinés
    Permet à la raison d’apprendre ce que le cœur lui a écrit
    Et que l’esprit a transformé en une suite embobinée
    De règles imposées à prendre et ce jusqu’à son dernier cri.

    Ainsi l’orage de mes songes renvoie des pluies de souvenirs
    Qui se révèlent chausse-trappe et des cailloux dans mes chaussures.
    Les cauchemars sont les mensonges qui ont terni mon avenir
    Et dont l’influence me rattrape dans mes convictions les plus sûres.

    Je me retrouve souvent nu dans la société qui m’a fait
    Croire que l’habit fait le moine et que l’argent fait le bonheur.
    Que sont mes rêves devenus sinon tous mes pas imparfaits
    Mais qui bâtissent le patrimoine de ce qui me met à l’honneur ?

    Tableau de Gina Litherland sur https:tonemadison.comarticlesi-work-pretty-hard-to-get-ambiguity .

  • La belle plante et le petit rabougri

    La belle plante et le petit rabougri

    On dit qu’Adam était petit et qu’Ève était une belle plante ;
    Ce n’est pas moi qui le prétends mais c’est caché dans la genèse.
    Si Ève a eu de l’appétit pour un fruit qui Adam supplante,
    C’est qu’elle était grande pourtant pour l’avoir cueillie à son aise.

    Si le serpent a préféré séduire Ève plutôt qu’Adam
    C’est que le petit rabougri n’avait vraiment rien pour lui plaire.
    Ève au contraire l’a sidéré par son regard persuadant
    Et l’autre, vieux loup lubrique aigri, a vu une aubaine exemplaire.

    Et si Dieu s’est mis en colère et a discrédité la femme,
    C’est qu’il était un dieu jaloux qui ne souffrait pas sa splendeur.
    Ainsi depuis l’homme la tolère pour ce petit détail infâme
    Mais l’entourloupe étant chelou, rendons à Ève sa grandeur !

    Tableau de Hannah Silivonchyk.

  • Les femmes à quatre pattes

    Les femmes à quatre pattes

    Qu’est-ce donc qu’une centauresse sinon une femme à quatre pattes,
    Femme qui a les pieds sur terre et du matin au soir cavale ?
    Son mari s’en désintéresse ? La voici qui se carapate
    Et restera célibataire nantie d’une queue de cheval.

    Regardez donc autour de vous, observez-les à satiété
    Selon leur type de coiffure et leur façon de rigoler ;
    Si la queue de cheval se voue à les trahir en société,
    Rire à belles dents vous assure l’meilleur moyen de les gauler.

    Si elles sont dociles à monter, attention elles peuvent ruer !
    Et quatre fers dans la figure, ça stoppe un homme pour l’aventure.
    Mais si vous savez surmonter leurs façons de tonitruer,
    Alors sous de meilleurs augures vous apprécierez ces montures.

    Tableau de Hannah Silivonchyk.

  • Nouvelle vague, nouvelles couleurs – 4

    Nouvelle vague, nouvelles couleurs - 4

    Comme la loi nous interdit de nous montrer nu en public,
    Reste le moyen artistique pour exhiber notre nudisme.
    Pas de photo abâtardie par des altérations obliques
    Mais l’image caractéristique du plus brillant impressionnisme.

    Comment peindre un phallus courbé, des seins et les parties intimes ?
    Plus gros, plus petits, effacés afin d’éviter la censure ?
    Ou, envers Gustave Courbet, montrer chaque détail ultime ?
    J’ai beau la question ressasser, aucune solution n’est sûre.

    Si l’art reste au-dessus des lois, créons l’impresso-naturisme
    Avec des sexes psychédéliques avec organes magnifiés !
    Un nu divin, de bon aloi, peut-être néo-culturisme,
    Donnera l’effet angélique comme épitaphe qualifiée.

    Tableau de Victoria Lapteva sur https:www.etsy.comfrshopLaptevaPainter .

  • Nouvelle vague, nouvelles couleurs – 3

    Nouvelle vague, nouvelles couleurs - 3

    S‘il y a une vie après la mort, comment sera mon nouveau corps ?
    Comme celui que j’ai quitté ou d’une jeunesse éternelle ?
    Je n’éprouverais aucun remords à revivre encore et encore
    Exhibant en toute équité mes plus belles formes charnelles.

    Que sont les masques devenus quand les mensonges sont abolis ?
    Plus besoin de cacher un sexe qui ne serait plus d’actualité.
    Et finalement vivre nu passionnément, à la folie
    Me redonnera sans complexe mes atours de natalité.

    La question du sexe des anges n’a jamais été résolue
    Quant à la vie après la mort, c’est mystère et boule de gomme.
    Il est bizarre autant qu’étrange que le sexe soit révolu
    Et que le singe nu soit l’oxymore, plaise à la femme comme à l’homme !

    Tableau de Victoria Lapteva sur https:www.etsy.comfrshopLaptevaPainter .

  • Nouvelle vague, nouvelles couleurs – 2

    Une fois jetés les tchadors, burqa et niqab aux orties,
    Les femmes pourront s’habiller de petits riens comme elles veulent.
    Et dans la tenue que j’adore, un bodypainting assorti
    À leurs envies de babiller et se montrer actives ou veules.

    Seins nus ou parsemés d’étoiles, mamelons teints au rouge à lèvres ;
    Vulve rasée ou frisotée selon la coupe de cheveux ;
    Sur les épaules juste un voile assemblé d’une main d’orfèvre
    Et les fesses ravigotées pour satisfaire à tous les vœux.

    Terminé le prêt-à-porter, place au prêt-à-Bodybuilder !
    Des tatouages effaçables et aux couleurs imprévisibles !
    La science pourrait apporter des médicaments hybridés
    Qui rendraient la peau effaçable et transparente, voire invisible…

    Tableaux de Victoria Lapteva sur https:www.etsy.comfrshopLaptevaPainter .

  • Nouvelle vague, nouvelles couleurs – 1

    Comme le genre change de corps en notre siècle ultra-moderne,
    Pourquoi n’pas varier les couleurs des parties de l’individu ?
    Selon les métiers en accord ou les violons d’ingres subalternes,
    S’exprimeraient joies et douleurs des besognes condescendues.

    Les jardinières à la main verte auraient le bassin assorti,
    Les jambes plantées en tuteurs, le pubis et les cuisses roses.
    Crémières et laitières, plus ouvertes, surtout lorsqu’elles sont de sortie,
    Auraient les seins distributeurs… Et que le Saint Téton m’arrose !

    L’homme de goût restera sobre ; smoking tatoué sur la peau
    Pour que sa belle partenaire puisse resplendir de nuances.
    Estival de mars à octobre, hivernal quand c’est à propos,
    J’espère vivre centenaire et voir ces nouvelles influences !

    Tableaux de Victoria Lapteva sur https:www.etsy.comfrshopLaptevaPainter .

  • L’oracle craquelé

    L’oracle craquelé

    Si vous demandez à l’Oracle ce que projette Marianne,
    Vous le verrez se craqueler car sa vision est échaudée.
    Il faut en effet un miracle pour dérouler le fil d’Arianne
    Du labyrinthe morcelé que Manu a échafaudé.

    Les couloirs de droite débouchent sur un avenir extrémiste ;
    Ceux de gauche mènent à une impasse d’après un plan désordonné ;
    Au centre, le dédale accouche d’inextricables polémistes
    Et tout autour, rien ne se passe car la sortie est condamnée.

    Lors autant demander au Sphinx de nous proposer ses énigmes
    Qui seront bien moins compliquées que celles posées à l’Assemblée.
    Que Dieu me donne un œil de lynx pour voir clair dans ce paradigme
    Et je pourrais tout expliquer ; ça, je vous le promets d’emblée.

    Tableau d’Egregore Design.

  • Manifestation des anges

    Des anges sociaux manifestent sur la rive gauche tous nus
    Portant le masque sanitaire qui enveloppe tous leurs corps.
    D’autres ont retourné leurs vestes sur la rive droite en tenue
    D’Adam et Ève solidaires dans des tons turquoise en accord.

    Il ne manque que l’ange blanc pour faire un drapeau tricolore
    Aux couleurs « Turquoise, Blanc et Rose », nouveau genre et nouveau standard.
    Je vois déjà les flics tremblant de peur au-devant du folklore
    Brandir leur paintball qui arrose pour noyer leur fol étendard.

    Photos de Spencer Tunick sur https:www.theguardian.comartanddesigngallery2022sep10the-naked-ambition-of-spencer-tunick-in-pictures .

  • La véritable histoire de la cabane du pêcheur

    La véritable histoire de la cabane du pêcheur

    Francesca Brel n’a pas tout dit dans sa chanson sur la cabane ;
    Ni que la fille était sirène, ni que le pêcheur, beau parleur
    L’avait trompée ce vendredi en l’invitant sur la rabane
    À passer une nuit sereine qui durerait sept ans de malheur…

    la coupe est pleine, rien ne va plus, dans la cabane du pêcheur
    Et le mélange des couleurs sur les murs n’est plus à son goût.
    Les mauvais rêves lui ont déplu notamment les plus accrocheurs ;
    Trop de chagrin, trop de douleurs qui ne lui laissent que du dégoût.

    Tous fuient en suivant la sirène et ses enfants main dans la main
    Dont le mari, homme incrédule, accuse le dernier épisode.
    Seule la maison paraît sereine de les voir se mettre en chemin
    Et demeure avec la pendule indifférente à cet exode.

    Adieu tabourets nonchalants, adieu chaises insouciantes,
    Adieu objets inanimés, adieu enfants de la chimère !
    Tout le mobilier dévalant la route, d’une allure impatiente,
    Avec la théière abîmée et le pot-à-eau de grand-mère.

    Illustration d’A. Russel.

  • Sérénité sirène

    Sérénité sirène

    Vraiment trop cool d’être sirène et vivre ainsi au fil de l’eau
    En attendant le gars suivant parmi les gars de la marine !
    Bien reposée, l’âme sereine sous le cocotier de l’îlot
    La queue aux pointes décrivant comme des manèges de ballerine.

    Plutôt alors des ballets roses sans le tutu évidemment
    Qui la ferait dès lors confondre avec la méduse pélagique.
    Tintin pour le marin morose qui s’éloignerait avidement
    Et la sirène se morfondre de ses déboires nostalgiques.

    Oui mais à force de rêvasser un bateau au large est passé
    Tant pis ! Ce sera qui dort dîne pour la sirène paresseuse.
    Elle s’en moque ! Il va repasser au retour et vont trépasser
    Tous les marins de « La Sardine » aux tribulations malheureuses.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La conception du projet féminin

    La conception du projet féminin

    Concevoir la femme parfaite lui a pris sept milliards d’années
    Et des plans des millions de fois refusés par la Créatrice.
    Tant qu’Elle n’était pas satisfaite, Elle a son travail condamné
    En lui accordant toutefois une note appréciatrice.

    Certes le travail d’architecte, lorsqu’il concerne l’être humain,
    S’avère ici très difficile quand il s’applique à sa femelle
    Car sa Nature circonspecte exige une patte de première main
    Artistique autant que gracile, soit d’une perfection formelle.

    Car elle doit gérer sa famille et administrer sa maison ;
    Respecter l’environnement, protéger la faune et la flore ;
    Planter un arbre aux ramilles généalogiques de raison
    Pour que l’approvisionnement en bénédiction puisse éclore.

    Mais le problème, c’est le mâle qui met des bâtons dans les roues
    Par son ambition imbécile à toujours être le plus fort.
    Tant pis ! La fonction animale de l’homme à entrer en courroux
    Ne sera pas des plus faciles et réclamera maints efforts…

    Tableau de Hannah Silivonchyk.

  • Et ils ne feront qu’une seule flamme

    Et ils ne feront qu’une seule flamme

    Laissons-leur l’amour consommer, laissons l’amour les consumer
    Car, lorsqu’ils unissent leurs âmes, ils ne sont alors qu’une flamme.
    Une seule énergie pour deux et deux cœurs qui résonnent entre eux
    Comme une chanson de tendresse sur une musique d’allégresse.

    Laissons-leur les corps convoiter, laissons-leur les corps d’emboîter
    Car, lorsque les sexes fusionnent, la vie entre eux s’approvisionne.
    L’amour en est la nourriture, c’est là la loi de la Nature
    Qui exige par induction, mouvement et reproduction.

    Laissons-leur les cœurs exploser gorgés et prêts à imploser
    Car le piston dans le cylindre donne l’explosion à atteindre
    À chacun de leurs battements comme un moteur d’ébattement
    Qui s’échauffe sous les fantasmes jusqu’à l’apogée de l’orgasme.

    Tableau d’Alex Levin sur https:artlevin.com .

  • Elle n’est pas belle, la Joconde ?

    Elle n'est pas belle, la Joconde ?

    La marée humaine se presse d’aller admirer sa déesse,
    Super-héroïne des médias or ça crie fort dans l’immédiat.
    La foule compacte converge vers celle qui n’était pas vierge
    Mais qui reconnaîtrait ainsi l’égérie de Maître Vinci ?

    On se course et on se bouscule pour voir le tableau minuscule
    Protégé derrière un harnais de conservateurs acharnés.
    Les autres merveilles honteuses d’être considérées souffreteuses
    Observent d’un œil dédaigneux la foule de touristes teigneux.

    À chacun son pèlerinage dans ce monde en plein badinage ;
    La Mecque, Saint-Jean de Compostelle, ces destinations immortelles.
    De Jérusalem jusqu’au Louvre, serait-ce trop demander qu’on m’ouvre
    La sortie avant de pourrir et enfin voir Naples et mourir.

    Source Quora : https:fr.quora.comPourquoi-Fran%C3%A7ois-mitterand-a-t-il-fait-construire-une-pyramide-de-verre-a-proximit%C3%A9-du-mus%C3%A9e-du-Louvre-c-etait-vraiment-n%C3%A9cessaireanswerTsuk-J%C3%A1nos?ch=17&oid=1477743766162902&share=e67a6ce7&srid=hJ7fDb&target_type=answer .

  • Mais que guette donc la reine noire ?

    Mais que guette donc la reine noire ?

    Reine ou esclave, la femme nue passerait presqu’inaperçue
    Quant à son rang évidemment pas à son côté audacieux.
    Voilà pourquoi notre inconnue, fort bien en chair et bien fessue,
    Laisse à penser inconsciemment à un objectif fallacieux.

    Désirerait-elle mettre en échec le prince des maîtres-nageurs ?
    Ce beau colosse, fils d’Hercule ou bien d’Éros, certainement.
    Lorsqu’elle le voit faire un « check » à ses copains, c’est ravageur !
    Son cœur de ses deux ventricules bat la chamade suprêmement.

    Quoiqu’il en soit, la Reine Noire – nous en avons la certitude –
    Sait très bien que l’ont reconnue tous les beaux garçons du rivage
    Aussitôt sortie du manoir, entièrement nue comme d’habitude
    Jouant les perfides ingénues à guetter les beaux arrivages.

    Tous ses sujets y sont passés mais il lui faut du mâle neuf ;
    Un beau marin frais débarqué ou ce maître-nageur – pas laid ! –
    Qui va devoir outrepasser toute la jalousie de sa meuf
    Depuis qu’elle l’a remarqué et convoqué en son palais.

    Tableau de William Leigh.

  • Club National des Nudistes Associés

    Club National des Nudistes Associés

    Au club national des nudistes auquel je suis associée,
    Je suis la secrétaire-nue à tout faire pour ces messieurs.
    Avec les patrons échangistes, je laisse leurs femmes à mes dossiers
    Et quand pénètre un inconnu dans nos bureaux, c’est tendancieux !

    Pour avoir la chance d’entrer dans notre cercle très réservé,
    Il faut avoir vécu à poil durant au moins un mois par an,
    N’avoir pas peur de se montrer, aimer se sentir observé.e
    Et faire l’amour sous les étoiles sous le regard de ses parents.

    Une fois admis au cénacle, avec votre carte de membre,
    Vous aurez l’autorisation de sortir en portant vos charmes.
    Avec ce permis, plus d’obstacle pour, de janvier jusqu’en décembre,
    En faire l’extériorisation sous la protection des gendarmes.

    Illustration d’Al Brule.

  • Nu distant lisant

    Nu distant lisant

    Distante et nue, ouvrant un livre et le lisant à haute voix,
    Elle cherche le meilleur passage pour exciter sa libido.
    La littérature délivre et ouvre les plus belles voies
    Aux fantasmes les plus sauvages à faire grimper aux rideaux.

    Évidemment l’inconvénient consiste à bien renouveler
    Sa bibliothèque érotique car on ne se répète pas !
    On fait l’amour en s’ingéniant de trouver comment révéler
    L’inattendu si exotique de la fraîcheur des beaux appâts.

    Comme le bénédicité avant de manger son repas,
    La lecture se doit d’être brève et la nouvelle appropriée
    Sinon votre félicité passe vite de vie à trépas ;
    L’orgasme ne se vit plus qu’en rêve lorsque l’amour se fait prier.

    Tableau de Jean-Jacques Henner.