Puisque la création du monde ne lui était pas coutumière, Dieu dut se préparer avant afin d’assurer ses arrières. Fort d’une inspiration profonde, tirant du néant la lumière, Il peignit juste un paravent jurant que tout était derrière.
Les sorcières encore demoiselles s’en vont cueillir les champignons Dont elles distilleront l’humus en vue d’un philtre démoniaque. Puis au printemps, ces jouvencelles sauront séduire leurs compagnons En appliquant sur leur phallus cette liqueur aphrodisiaque.
Combien de vierges jouvencelles ont défilé devant ses yeux Qui lorgnaient leurs chairs délicates et leurs sourires mystérieux ? Pour que l’artiste dépucelle leurs Monts de Vénus malicieux, Il aurait trempé d’écarlate son pinceau d’un jet victorieux.
Dégrisés, les chats romantiques s’accordent au « La » du miaulement Des chattes grises en tutu qui repoussent l’introduction. Alors ces ténors authentiques modulent grandiosement En leur chantant « Turlututu ! C’est bon pour la reproduction ! »
Comme un parfum de Baudelaire échappé d’un flacon bouché, La liqueur d’amour s’émancipe à partir d’un sein proposé. Ainsi le charme aréolaire, jusqu’à mes lèvres embouché, Donne l’ivresse qui anticipe l’attraction du sexe opposé.
Dans sa robe de nuit étoilée, elle fuit à la pointe du jour Le Roi Soleil voluptueux qui trop embrase et mal étreint. De peur qu’elle ne soit dévoilée, elle plonge au profond du séjour D’un océan tumultueux afin d’y cacher son chagrin.
Si j’en crois l’effet papillon, à force d’écrire à tous vents, Tous mes vers iront à la mer ou retourneront à la terre. Puis alors dans un tourbillon, quelqu’un s’assiéra là devant Et sentira le doux-amer appel du large élémentaire.
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La constellation du taureau, galaxie reine et souveraine, Nous a transmis dans notre histoire un faire-part d’invitation. Mais cette carte du tarot qui représentait deux sirènes A disparu, et c’est notoire, lors d’une rectification.
Mademoiselle soutenue par cette attraction ingénue Exercée sur le gyrophare de son petit cul de sirène, Sans autre forme de tenue que toute nue et bien ténue Sur sa feuille de nénuphar comme une bouchée à la reine.
« Homme, apprends donc à te connaître et tu connaîtras l’univers ! » Je ne sais plus qui me l’a dit dans une existence antérieure Mais je l’entends par les fenêtres et les œils-de-bœuf entrouverts Dans les couloirs du paradis perdu de mon île intérieure.
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Le premier poisson du matin commence à faire sa tournée Entre les façades endormies qu’il a du mal à reconnaître. Mais le paradoxe est atteint lorsqu’au milieu de la journée Les baleines en hypothermie viennent chanter sous ma fenêtre.
La nuit, certaines élégantes s’aventuraient à forniquer Sur la ligne désaffectée qui ceinturait la capitale. Dans des tenues extravagantes, elles éblouissaient sur les quais Des chefs de gare fort affectés à gérer ces lignes matinales.
La ligne de « Petite Ceinture » de Paris est une ancienne ligne de chemin de fer à double voie de 32 kilomètres de longueur, faisant le tour de Paris à l’intérieur des boulevards des Maréchaux.
Attention ! Derrière les tentures se cachent d’autres tapisseries Qui dissimulent dans la pénombre tous les mystères de l’orient. Celui qui tente l’aventure pour chercher des galanteries Trouvera les femmes en nombre mais leurs maris contrariants.
Comment pourrait mon cœur se taire sans oser demander son nom À cette fille aux yeux fermés comme un rideau à ses pensées ? Pourtant je nage en plein mystère et ne connais de son prénom Que son pendentif renfermé entre ses seins : la lettre « C ».
Dans la forêt phosphorescente des matinées illuminées Que le soleil du mois d’octobre saigne de traits artificiers, J’aime ces aubes renaissantes sur l’écorce parcheminée Des robes rugueuses et sobres des conifères initiés.
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Prenez une verrine pour faire des conserves Et chauffez l’utérine de toute votre verve. Au plus chaud de l’amour, quand fument ses effluves, Flambez d’un jet d’humour dans le fond de la cuve
Puis laissez reposer environ trois saisons ; Laissez entreposé dans un coin de maison. Le cœur se vinifie par la fermentation Afin qu’il magnifie le fruit de sa passion.
Je dois plonger dans les abysses encrées de mes désirs profonds Pour retrouver ce qui m’anime et qui me nourrira demain. Puis, redescendre dans les coulisses, rejoindre l’âme qui se morfond Dans cette cachette anonyme où nous écrivons à deux mains.
Dans le silence de la mer, la musique devient lumière Qui attire comme des notes les petits poissons à portée. Profond comme un blues outremer, à la voix claire et marinière, Accompagné par les gymnotes et leurs bastringues pianoforte.
Attrape-moi si tu peux, c’est le jeu de la vie ! Attrape-moi si tu veux, c’est le jeu de l’amour ! Entre boire et manger, ta chair fraîche me ravit Et nos fluides échanger pour que renaisse un jour.
Le cœur à nu, encore vierge de toutes civilisations, Les racines ancrées dans la terre juste pour me reconnecter, Toutes mes émotions convergent à retrouver les sensations Qui m’ouvrent les voies du mystère auxquelles je suis déconnecté.
Une fois la culotte ôtée, c’est le trésor qui disparaît Comme si la valeur du sexe dépendait de l’interdiction. Mais une fois déculottée, le potentiel qui apparaît Rend les hommes tellement perplexes qu’ils n’y voient que malédiction.
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Quand les couleurs froides retombent sur les immeubles assombris, Les couleurs chaudes se ravivent dans la chaleur des mouvements. Là-haut, sur les façades roides où les oiseaux cherchent un abri ; En bas, la pluie dissuasive se rit des éclaboussements.
Seul le cœur peut, sans aucun doute, voler avec les oisillons. Pour gagner son chemin de croix, sur lequel il est enchâssé. Même s’il n’y a que moi qui y crois, je continuerai de chasser La rosée fraîche qui s’égoutte des nuages sur les papillons.
L’amour peut paraître aveuglant mais il attire comme un treuil Mon cœur que la passion taraude à tel point qu’il en redemande. En échange de quelques glands, j’ai rencontré un écureuil À la chevelure émeraude et à la poitrine gourmande.
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Petite musique de pluie, mon petit rat d’opéra danse. Petites notes sur la portée, petits entrechats clapotés. Trois soubresauts de parapluie, trois petits pas dans la cadence. Petite souris rapportée à l’appétit d’un chat botté.
L’alcool d’amour majoritaire trouble mon cœur de solitaire Dans ces reflets verts de l’ivresse d’une caresse de peau rose. Sa dépendance solidaire pourrait vous sembler suicidaire Mais c’est ainsi que ma tigresse m’inspire mes vers et ma prose.
Finalement j’ai accepté de recommencer mon parcours En prenant d’autres directions et avec d’autres exigences. J’ai trouvé moi-même, excepté ceux qui m’ont prêté leurs concours, D’autres lieux de prédilection satisfaisant mes préférences.
Moi, si je pouvais revenir au début de mon labyrinthe, Je prendrais un autre chemin … Mais à quoi bon recommencer ? Pourquoi changer mes souvenirs, pourquoi connaître d’autres contraintes Que celles de mon parcours humain dont je serais récompensé ?
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Monsieur Soleil en clef de sol, me joue son blues à douze temps Dans une ascension chromatique qui finit dans un rayon vert. Le crépuscule m’en console quand le rideau de nuit se tend Sur son coucher fantomatique qui me met le cœur à l’envers.
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Tandis qu’envolent feuilles mortes sous les assauts d’un vent fripon, Les garde-robes ouvrent leurs portes suivant la route des chiffons Où volent robes hébétées soufflées par un vent de saison Qui va empaqueter l’été dans les tréfonds de la maison.
Si chaque quartier chic me choque par son microcosme doré, C’est qu’il me semble une prison où, paraît-il, il fait bon vivre. Ne croyez pas que je me moque de ces espaces abhorrés Qui transforment mon horizon, mais j’aimerais qu’on m’en délivre.
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Depuis lundi jusqu’à dimanche, l’amour se glisse, inaccessible, Comme des éclairs de passions dans la folie de la semaine. Chaque fois que le corps s’épanche dans ses désirs imprévisibles Le cœur vit l’émancipation de sa finalité humaine.
Quand elle apprit que son mari l’avait roulée dans la farine Avec son amour pour la mer et son envie de naviguer, Elle s’écria, d’un œil marri : « Il paraît que, dans ma marine, Les adultères sont si amers que les cocus sont fatigués ! »
Tableau de Xavier Marabout. Hommage à Hergé et à Pagnol.
Le calendrier de « Jacques-a-dit » décalque ma course du temps ; Du lundi à toute berzingue jusqu’au vendredi, fin de semaine. Mardi, mercredi et jeudi, j’y obéis en chahutant ; Mais le dimanche, je deviens dingue à vivre cette aventure humaine.
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Dimanche, mon jour de bon thé, j’offre aux chats de bibliothèques D’arrêter de chasser les rats et faire danser les souris. Si ces dernières ont la bonté de nous ouvrir leurs discothèques, Nous assisterons à un opéra de miaulements et pots-pourris.
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L’ennui, dans les quartiers modernes, coule sur les places et les parvis Et les blocs stéréotypés s’assemblent comme mosaïque. Moi, je rêve sous les lanternes comment évoluera ma vie Dans des maisons suréquipées d’améliorations prosaïques.
Grâce au progrès et la science, les éléphants s’envoleront Au-delà de notre inconscience que, bien sûr, nous contrôlerons. Ainsi tous les hommes espèrent réaliser leurs rêves d’enfance Au risque que se désespère leur avocat de la défense.
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Le jeudi fou, à l’aventure, je jette un dé ensorcelé ; Vendredi, mes pions en déroute mettent en échec le fou du roi. Samedi, départ en voiture sur chapeaux de roues morcelées ; Enfin dimanche, sur la route, vient ma dame en plein désarroi.
Si j’étais né un onze octobre plutôt qu’en septembre ou novembre, Je serais né entre deux guerres, terrorisme ou bien armistice. Selon les chemins de l’opprobre ou ceux de la carte du tendre, Mon libre-arbitre n’apparaît guère plus qu’une destinée factice.
Fille de maîtresse de roi, au carrefour de mille intrigues, L’écrivaine à l’encre violette écrit la liberté d’aimer Au fil des rapports très étroits avec une femme prodigue Dont les passions à la volette furent, devant Dieu, blasphémées.
Portrait de Vita Sackville-West durant ses amours passionnées avec Violet Trefusis.
Lorsque mes rêves s’évaporent et que ma conscience revient, Mes souvenirs alors ressemblent à un véritable chaos. Ces bribes se réincorporent dans ma mémoire qui provient Des âmes errantes qui se rassemblent pour me faire un coucou d’en-haut.
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Ève semblait tout feu, tout flamme lorsqu’Adam la décapsula Car elle pétillait d’amour et d’une énergie volcanique. Ainsi lorsqu’il connut sa femme, au moment où il éjacula, Elle objecta avec humour : « C’était juste un brin laconique ! »
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Le canif perpétue la Suisse et la femme, l’humanité ; Toujours prête à ouvrir les cuisses et subir la maternité. Toujours pliée pour servir l’homme et nourrir toute la famille ; Elle a décroché son diplôme et mérité son estampille.
Si, à la création du monde, Ève était venue en premier, Dieu aurait jugé inutile de lui adjoindre, pour les naissances, Un homme à l’âme vagabonde qui dormirait sous les pommiers Et jaugeant sa femme bien futile d’accéder à la connaissance.
La mienne naquit en Bourgogne, passa son enfance au Maroc, Son adolescence à Paris et helvétisa sa carrière. Eh bien, je vous dis sans vergogne, il n’y a aucune équivoque, Elle sort du meilleur gabarit qui fait les belles aventurières.
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Je suis reparti à zéro pour toute une vie de labeur Car je n’étais qu’un animal qui avait à faire ses preuves. Puis, j’ai rêvé d’être un héros tapi dans l’ombre de mes peurs Qui aurait combattu le mal et surmonté maintes épreuves.
J’ai laissé rouiller ma guitare de peur d’en gâcher la musique Et ne pas être reconnu comme un musicien émérite. Un don affecté d’une tare qui masque l’envie narcissique, L’espoir profond d’être connu pour mon génie et mon mérite.
La timidité m’embarrasse, alors la rouille a rejeté Les ambitions démesurées de ce Surmoi entourloupeur. Aujourd’hui je me débarrasse de cet appétit projeté Sur l’écran du Moi torturé et je cesserai d’avoir peur.
Le jeu de la vie me dépasse tant il emprunte de chemins Qui aboutissent à des impasses qui mettent fin aux lendemains. Pour remporter cette aventure, je dois naître, vivre et mourir Tout en respectant la nature, la préserver et m’en nourrir.
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La digestion suit le parcours d’un tunnel en colimaçon Où chaque étape est dirigée selon l’organe et sa vertu. Dans l’estomac, passez trois tours ; doucement avec les boissons Car le foie peut rediriger tout vers le haut et c’est perdu !
Si vous atteignez l’intestin, avec le reste du festin, Suivez bien ses callosités avec méticulosité. Le chemin peut paraître long mais arrivé dans le colon, Tout est transformé en humus évacué au terminus.
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La grotte a fermé son orbite et son œil s’est fossilisé Sur les images quotidiennes des héritiers du crétacé. Seule la mémoire encore habite loin du monde civilisé La surface choroïdienne de la rétine du passé.
Comme il pleut toute la journée, j’observe octobre par les fenêtres Pour me moquer de ceux qui passent tandis que je reste chez moi. Le facteur faisant sa tournée en protégeant toutes ses lettres, Les promeneurs de chiens de race, surtout si ce sont des pékinois.
La fille aux yeux vairons m’interpelle et m’embrouille Dans les petits détails où se perdent mes yeux. Mais nous nous reverrons dans mes rêves de rouille Qui forment un éventail de charmes camaïeux.
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