Catégorie : 2019

  • L’important, c’est la tête

    Toi qui exprime tes douleurs tout autour de ton corps astral
    Pour recycler dans l’atmosphère tout ce que tu as absorbé,
    Laisse s’exprimer tes couleurs en volutes et en spirales
    Pour que ton âme puisse satisfaire ce que ton cœur doit résorber.

    Aussitôt que la connexion se rétablit dans ta conscience,
    Ton véritable « moi » revient comme s’il était éternel.
    Ainsi, cette autocorrection ravive dans ta subconscience
    Une évocation qui provient d’un créateur confraternel.

    Tableaux d’Annelie Solis.

  • Libellule Dragon-d’Or

    Libellule Dragon-d’Or

    Au printemps, elle se réveille ; quand vient l’hiver, elle s’endort,
    Pareille à la feuille éphémère qui renaît éternellement.
    Là-bas, au pays des merveilles, elle est « Libellule Dragon-d’Or »
    Ici-bas, elle n’est que « chimère » sans cesse en renouvellement.

    Tableau de Lyubov Skupova.

  • La liseuse de bonne aventure

    Chaque fois que je prends la main de ma liseuse d’aventure,
    Elle me raconte les mémoires de vies que je n’ai pas connues
    Car elle en trouve le chemin au fil des lignes d’écritures
    Qui, de grimoires en grimoires, en révèlent toutes les inconnues.

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  • Le dernier orateur

    Le dernier orateur

    Les dinosaures ont disparu.
    Une lignée persiste encore
    Échappée de la catastrophe
    Mais on en retrouve le lien.

    Ce lien serait réapparu.
    Il s’est fondu dans un décor
    De gens qui parlent en apostrophe
    Dans notre cerveau reptilien.

    Illustration de Christopher Dunn.

  • La rose des cœurs

    La rose des cœurs

    Le magnétisme de l’amour trouble les sens et la raison
    Et les amoureux en déroute se perdent dans ses labyrinthes.
    La rose des cœurs, à ce jour, garantit seule la livraison
    En bonne et due forme, sans doute, d’une aventure sans contrainte.

    Tableau de Kanchan Mahon.

  • Compartiments

    « Chacun peut cloisonner sa vie en compartiments bien étanches ;
    Séparer pertes et profits puis, faire l’amour le dimanche. »
    Or l’expérience m’a instruit que, fors tout le temps écoulé,
    Le Titanic qui fut construit selon ce principe a coulé.

    (À gauche, reconstitution du naufrage du Titanic le 14 avril 1912 ; à droite, l’épave qui gît à 3.843 mètres de profondeur.
    « …Ou tu veux cloisonner ta vie en multiples compartiments étanches, bien séparés les uns des autres : amourfamilleamitiémétiersexevoyagessporthobbynostalgiepeur de la mort. C’est ton droit. Tu ne serais pas le seul ni le premier. Je te ferai seulement remarquer que le Titanic, construit selon ce principe, a coulé… » Extrait de « L’exposition coloniale » par Erik Orsenna.)

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  • L’échappée belle

    Ce passage, ainsi dévoilé à toi seul qui sais décider,
    Ne reste ouvert qu’un bref instant et doit se franchir sans regret.
    Mais lorsque ton âme étoilée et ton cœur auront coïncidé,
    Laisse tes remords attristants et enjambe ce seuil qui t’agrée.

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  • L’empreinte indélébile

    L’empreinte indélébile

    Les marques du cœur et du corps, parachevant les bleus de l’âme,
    Gravent l’empreinte indélébile de toutes les douleurs subies
    Qui estampillent le décor dans lequel les hommes et les femmes
    Reprennent dans le temps immobile sans cesse les mêmes lubies.

    Corps peint par l’artiste Yasmina Alaoui.

  • L’œil intérieur

    L’œil intérieur

    Lorsque les lumières s’éteignent, quand l’ombre efface les couleurs,
    L’œil laisse ainsi à l’intuition le rôle de l’observateur.
    Mes racines alors me renseignent sur l’origine de mes douleurs
    Qui ne sont qu’une information d’un sentiment innovateur.

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  • Nature vivante

    Nature vivante

    La femme, d’une autre nature qu’une simple dégustation,
    Nous mystifie dans l’apparence trompeuse de ses plus beaux atours.
    Ceux qui n’y voient que nourriture et sujet à copulation
    Tombent dans le piège de l’attirance et seront mangés à leur tour.

    Tableau de Ute Hadam.

  • Les histoires complexes

    Au début, les histoires d’amour m’apparaissent assez romantiques ;
    J’y joue, j’y perds avec ardeur tant que mon cœur est amoureux
    Après, c’est la nuit et le jour quand la famille se complique ;
    Entre beaux-frères et belles-sœurs, l’accord n’est pas si savoureux.

    Au début, les histoires d’argent me semblent assez économiques ;
    Je risque, je gage mon honneur en espérant devenir riche.
    Plus les intérêts sont urgents, plus ils entraînent de polémiques ;
    L’argent ne sent pas le bonheur mais plutôt une odeur de triche.

    Au début, l’espérance en Dieu me paraît bien ésotérique ;
    Je prie, je m’engage de bon cœur voire même un brin fanatique.
    Mais l’amour miséricordieux se change en croisade hystérique
    Quand je deviens un peu moqueur sur les croyances et leurs pratiques.

    On ne résume pas l’amour en quatre temps, trois mouvements
    Et l’argent n’est qu’un potentiel entre l’offre et la demande.
    Or Dieu ne manque pas d’humour en créant ces dérivements
    Qui nous promettent un jour le ciel ou l’enfer sous peine d’amende.

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  • La femme dévoilée

    La femme dévoilée

    Lorsque la femme ôta le voile qui obscurcissait sa nation,
    Elle apparut en évoquant la vérité sortant du puits.
    Ce trésor caché sous la toile qui n’était qu’imagination
    Devint le charme provoquant jamais inégalé depuis.

    Tableau de Timothy M. Parker.

  • La princesse, le renard et la rose

    La princesse, le renard et la rose

    Lorsque Princesse fut venue, Renard fut pris au dépourvu.
    Par une rose, sans pavoiser, il tenta de l’apprivoiser.
    Elle exigea son héritage mais il répliqua sans ambages :
    « Jolie princesse, de ton tonton, j’ai dévoré tous ses moutons ! »

    Tableau de Dimitri Milan.

  • Les dragueuses

    Les dragueuses

    Quand la voiture est flambant neuve, l’homme paraît très attentif ;
    Quand la fiancée est nouvelle, l’homme accède à la perfection.
    En quoi que ce soit qui l’émeuve, l’homme deviendra préventif.
    En conséquence, mesdemoiselles, roulez en caisse de collection !

    Tableau de Héléna Lam.

  • Station Décembre

    Station Décembre

    En suivant le train des saisons, passer de l’automne en hiver
    Revient à changer de couleur en plusieurs méandres éreintants.
    Et je m’endors là, sans raison, dans le brouillard des faits divers
    Pour hiberner de mes douleurs jusqu’à la station du printemps.

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  • Hier, aujourd’hui et demain – 2

    Aujourd’hui en pleine lumière,
    Hier, déjà plongé dans la nuit,
    Demain derrière la barrière,
    L’éternité quand vient l’ennui.

    Le temps qu’il fait ou transitoire,
    Nous le vivons et l’éprouvons,
    Toute une succession d’histoires
    Qui pleuvent, ventent et puis s’en vont.

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  • L’omelette d’or

    L’omelette d’or

    Un feu rissole sous le sable, un soleil d’or crève son œuf,
    Un vent d’épice fouette les vagues, une femme ajuste son foulard.
    Sur la jetée, mon cœur divague d’un affect qui n’est plus tout neuf :
    Ce souvenir impérissable de l’omelette de la mère Poulard.

    Photo des vagues d’or de la baie du Mont Saint-Michel par Mathieu Rivrin sur www.mathieurivrin.com

  • Le poète en herbe

    Le poète en herbe

    De l’autre côté du miroir, le poète a choisi son camp
    Loin de la raison du plus fort : soit manger ou être mangé.
    Son monde à lui, dans ses tiroirs, parmi ses cahiers conséquents
    Où l’humour rit en métaphores d’amours et d’humeurs mélangées.

    Tableau de Norman Rockwell.

  • Fabienne à l’école d’art

    Fabienne à l’école d’art

    Foin des matheux, des intellos ! Fabienne a choisi ses pinceaux
    Pour mesurer le vaste monde et l’exprimer par la peinture.
    Désordonnée, méli-mélo, mais cœur vaillant in extenso,
    Son inspiration vagabonde colore ma belle aventure.

    Tableau de Norman Rockwell, 1930.

  • Hier, aujourd’hui et demain – 1

    Hier, aujourd’hui et demain - 1

    Aujourd’hui brille comme l’or, demain s’enfuit en décalage ;
    L’effet Doppler met, sur le temps, une distorsion métaphysique.
    Puis, au moment où je m’endors, quand l’esprit lâche l’attelage,
    L’au-delà m’ouvre ses battants et hier devient amnésique.

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  • La licorne cassée sous la lune d’or

    La licorne cassée sous la lune d’or

    N’en déplaise à l’amirauté, le capitaine leva l’ancre
    Préférant aux combats navals l’attrait de la marine marchande
    Au fil des pages numérotées, saturées de l’odeur de l’encre
    Et de zouaves de carnaval pour faire face à la contrebande.

    Les doigts tachés de lotus bleu, les yeux en boule de cristal,
    Le front haut, l’oreille cassée et le nez pointé vers l’ouest,
    Nous avons fait bois de tout feu, fini parfois à l’hôpital,
    Bras et jambes escagassés mais bien vivants, tonnerre de Brest !

    Ainsi, à bord de la Licorne, les aventuriers taciturnes
    Abordèrent l’île mystérieuse sans trouver le moindre trésor.
    « Cornes de bouc et triple cornes ! » cria le marin de fortune,
    « Cette aventure est laborieuse. Mille millions de mille sabords ! »

    Tableau de Ludo D. Rodriguez.

  • La rivière de jouvence

    La rivière de jouvence

    Il suffit de passer le pont … Aussitôt les arches ont du lait !
    C’est une particularité très appréciée des connaisseurs
    Qui remontent sous le jupon, sous le tablier ondulé,
    Pour boire la singularité de ce nectar rajeunisseur.

    Tableau de Marco Demasi.

  • Effet d’optique

    Lorsque les reflets s’échappèrent de la lumière capturée
    Par un miroir fourbe et jaloux qui les gardaient indivisibles,
    Les sept couleurs s’émancipèrent de l’image caricaturée
    Pour s’en aller à pas de loup et disparaître dans l’invisible.

    Le miroir devenu sans tain, abandonné par sa lumière,
    En appela à l’occultisme pour anges et démons infléchir.
    Alors un sorcier plaisantin lui enferma une chimère
    Afin de sortir du mutisme et de parler sans réfléchir.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Nuits infinies

    Au plus profond de ma mémoire, je ressens cette rémanence
    De la carte des dieux antiques que les étoiles me révèlent.
    Ces souvenirs dans cette armoire scellée de ma grise éminence
    Décoiffent mon cœur romantique que la Voie lactée échevelle.

    Quand l’œil a besoin de lumière, quand le cœur a besoin d’amour,
    Les nuits infinies cauchemardent comme un aveugle désespoir.
    Mais ce ciel couvert de poussière demeure jusqu’au petit jour
    Où s’enfuit enfin la camarde dans un premier rayon d’espoir.

    J’aime ce moment de silence juste à la levée du rideau
    Dans le brouhaha volatile des oiseaux sacrificateurs.
    Seule une étoile en vigilance luit sur les toits pyramidaux
    Du scintillement versatile du jour nouveau annonciateur.

    Ciels nocturnes sur l’île de Santorin.

  • Temps infinis

    Mon passé ressemble au miroir dans lequel mon présent se mire ;
    Mon futur ne reflète rien sinon une mise en Abyme.
    Toutes ces histoires à tiroirs ne font rien d’autre que m’endormir
    Et les échos des ivoiriens me précipitent dans l’Abîme.

    Mais si mon imagination me permet de me dupliquer
    De l’autre côté de la glace à l’infini mais à l’étroit,
    Il me faudra faire attention car ce sera plus compliqué
    De gagner ma véritable place soit à l’envers, soit à l’endroit.

    Ce serait vraiment renversant d’apercevoir tous mes complexes
    Complètement à l’opposé de mon caractère imparfait.
    Je trouverais bouleversant de m’entrevoir dans l’autre sexe
    Et que mon passé composé se retrouve au plus-que-parfait.

    La mise en abyme est un procédé consistant à représenter une œuvre dans une œuvre – un tableau dans un tableau, un texte dans un texte – et l’accent circonflexe de cime est tombé dans l’abîme, c’est bien connu.

  • Le jour de l’éléphant

    Le jour de l’éléphant

    Demain, nous serons en décembre, le mois préféré des enfants.
    Je propose de mettre à l’honneur ceux qui ont charmé mon enfance :
    Instaurons le trente novembre comme la fête des éléphants ;
    Un jour dédié au bonheur d’enfin rétablir leur défense.

    Poster de Jan Mlodozeniech, 1966.

  • Cheval parade

    Cheval parade

    Pour quitter novembre en beauté, les chevaux forment une parade
    Sans ignorer de rappeler toutes les couleurs honorifiques.
    Quatre fers en or aux sabots, un peu de rouge de Léningrad,
    Au temps où l’histoire l’appelait Saint-Pétersbourg la magnifique.

    Poster de cirque russe.

  • Quelques secondes avant l’amour

    Quand le moment semble imminent, quand l’instant propice est venu,
    Mon cœur arrête de respirer et mon souffle cesse de battre.
    Ô corps divin proéminent ! Que sont mes pensées devenues ?
    Plus rien ne saurait transpirer de mes grands yeux couleur d’albâtre.

    (Tableau de Michael Carson.
    Eh oui, la première fois que j’ai vu une femme nue, mes yeux en transpiraient !)

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  • Le carrousel

    Le carrousel

    Lorsque les chevaux s’échappèrent du carrousel de mon enfance,
    Leur liberté creva le voile qui serrait en vain son étreinte.
    Puis, les chevaux s’émancipèrent et abaissèrent leur défense
    En chevauchant sous les étoiles, affranchis de toute contrainte.

    Tableau de Tracie Grimwood.

  • Drôle de bête

    Drôle de bête

    Avant le résultat final qui atteindrait l’être suprême,
    L’évolution fit des femelles, toutes solutions confondues.
    Ainsi le plus original échantillon de ce harem,
    Fut l’exemplaire aux deux mamelles et son petit fruit défendu.

    Dessin de Jean-Claude Mézières.

  • Les bandes colorées

    Les bandes colorées

    La météo de mes humeurs prévoit des pluies de souvenirs
    Et des vents d’images d’enfance comme une bande dessinée
    Colorée selon les rumeurs et les réclames d’avenir
    Qui défilent en connivence dans ses échos disséminés.

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  • Cœur d’étoile

    Cœur d’étoile

    Au fond du cœur de l’univers, l’amour serait né d’une étoile
    Infinitésimalement réduite à sa seule expression.
    Mais après tout, à quoi ça sert d’utiliser une grande toile
    Pour n’y peindre finalement que sa plus divine impression ?

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  • Noces d’étoiles

    Noces d’étoiles

    Quand le jour épouse la nuit, le ciel se tait en somnolence ;
    Le soleil luit d’un rayon vert et voici la première étoile.
    Sous le rituel, plus un bruit ; la faune et la flore en silence
    Cérémonieusement révèrent la mariée jetant son voile.

    Tableau de Séréna Malyon.

  • La voix de la mer

    La voix de la mer

    J’aime la voix de la sirène le soir au fond des océans
    Dont les vagues longues envoyées enchantent mon cœur apaisé.
    J’aime la chanson souveraine de la maîtresse des céans
    Dont les ondes iront me noyer sous ses caresses et ses baisers.

    Tableau de Gabriel Pacheco.

  • Le vélo rose

    Le vélo rose

    La petite reine se maquille en rose
    Pour farder son phare et sa chaîne en or.
    Jamais à la traîne, jamais se repose
    Le timbre en fanfare quand elle est dehors.

    Lorsque sa maîtresse va chez son copain,
    La garde, elle monte, fidèle pucelle.
    Mais elle se redresse quand un galopin
    Propose sans honte un tour sur sa selle.

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  • Les rêves du capitaine

    Les rêves du capitaine

    Quels rêves forme un capitaine qui va s’embarquer pour un an
    Dans sa course autour de la Terre pour acquérir une expérience ?
    Et vers quelles terres lointaines va-t-il naviguer maintenant
    Qu’il montre un nouveau caractère qui s’aguerrit avec vaillance ?

    Tableau de Michiel Schryver.

  • Le cas dix-neuf

    Le cas dix-neuf

    L’arithmétique de l’univers attribue au nombre dix-neuf
    Le bel atome de Potassium symbolisé par un grand K.
    Ainsi donc si tu persévères à conserver un regard neuf
    Et développer ton consortium, tu gagneras dans tous les cas.

    On extrait des eaux de la mer cette substance prolifique
    Qui offre les meilleurs produits à l’industrie agronomique.
    Toi, tu as germé de ta mère pour une voie honorifique
    Et entreprends dès aujourd’hui une carrière astronomique.

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  • La poésie en prêt-à-proser

    La poésie en prêt-à-proser

    Puisque tout vous est proposé, prêt-à-aimer, prêt-à-penser ;
    Puisque tout est copier-coller, conditionné sous cellophane ;
    On pourrait dès lors supposer que ceux qui sont récompensés
    N’inventent rien d’extrapolé puisqu’il suffit d’être profane.

    Variante

    En supposant qu’on numérise l’ensemble de tous les écrits,
    On obtiendrait alors un nombre qui contiendrait l’humanité.
    Ainsi les chiffres polymérisent n’importe lequel des manuscrits
    Tapi dans l’ombre et la pénombre des chiffres en infinité.

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  • La voie sylvestre

    La voie sylvestre

    Demain, je me réveillerai, très tôt, comme à l’accoutumée,
    Pour emprunter la route étroite qui plonge au cœur de la forêt.
    Demain, je m’émerveillerai, sitôt sur la voie parfumée
    De cette rosée maladroite perlée d’une aube phosphorée.

    Tableau d’Anne-Marie Bone.

  • La mémoire effacée

    La mémoire effacée

    Pour s’empêcher de s’expliquer, Dieu a dû se couper la langue ;
    Pour esquiver ses souvenirs, Dieu a effacé sa mémoire.
    Voilà pourquoi c’est compliqué de comprendre le yin et le yang ;
    Voici pourquoi notre avenir se cache derrière la matière noire.

    (Tableau de Christopher Newport Bracket.
    « Un peintre devrait commencer par se couper la langue pour s’empêcher de parler et d’expliquer ce qu’il a voulu dire à chaque coup de pinceau… » Henri Matisse.)

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  • Le rose de Thuringe

    Le rose de Thuringe

    Jolis quartiers aux murs de pierres, jolis balcons de floralies,
    Tous les villages en Germanie s’ornent du rose de Thuringe.
    Depuis le printemps en Bavière jusqu’à l’automne en Westphalie,
    Les vieux châteaux en Rhénanie rêvent encore de beau linge.

    Petit village quelque part en Allemagne.

  • Les enfants naturels

    Frères de lait, frères de loup, m’entendez-vous ? Écoutez-moi !
    Frères humains, frères de sang, où êtes-vous ? Dites-le moi !
    Enfant, j’étais un peu jaloux de votre vie au fond des bois,
    Candide, en un mot comme cent, mes rêves ne faisaient pas le poids.

    Sœurs sauvageonnes, un peu sorcières, filles des bois, je vous entends !
    Sœurs indomptables, un peu farouches, qui parlent la langue sacrée !
    Les animaux bénéficiaires de vos amourettes d’antan
    Veillent vos fils de même souche le soir sous la lune nacrée.

    Tableaux de Gabriel Pacheco.

  • Les rendez-vous du week-end

    Vendredi, soirée émeraude ; portez du vert, couleur d’espoir !
    Rendez-vous au coin de la rue ; un taxi vert y est prévu.
    Cette nuit le mystère rôde ; fini l’ennui, le désespoir ;
    Quand l’inconnu est apparu, l’inattendu est imprévu.

    Samedi soir, gala topaze ; tenue en jaune, couleur soleil !
    Rendez-vous devant votre porte ; un taxi ambre y attendra.
    Cette nuit, montez sur Pégase, partez au pays des merveilles
    Et découvrez tout ce qu’apporte celui qui vous tendra les bras.

    Dimanche, nocturne rubis ; couleur de joie, couleur d’humour !
    Rendez-vous devant l’opéra, un taxi rouge stationnera.
    Cette nuit à l’instant subit, vous rencontrez le grand amour
    Et après… « Que sera, sera… » l’avenir vous passionnera.

    Tableaux de Héléna Lam.

  • Tout ça, c’est du vent !

    Tout ça, c’est du vent !

    Tous les conflits préjudiciels se contrarient tous à la fois.
    Entre savants et magiciens, qui apportent le meilleur remède ?
    La religion des fils du ciel soutient les ailes de la foi
    Tandis que la loi des physiciens défend la poussée d’Archimède.

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  • L’ange et le démon

    L’ange et le démon

    Quand l’ange fume un bleu de l’âme, le démon lui grille son corps ;
    Quand l’ange boit pour oublier, le démon lui verse un magnum ;
    Quand l’ange devient une femme, le démon de midi encore
    S’agenouille pour la supplier de lui pardonner d’être un homme.

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  • Trains d’amour

    Trains d’amour

    Dans les trains de nuit, dans les trains de rêves, les trépidations excitent les sens ;
    Mais nul ne regrette ces heures trop brèves dans le wagon-lit plein de jouissances.
    L’allure en cadence rythme les amours, feutre les ébats, endort les amants ;
    Demain sur le quai, tôt au petit jour, on regrettera ces charmants moments.

    Tableau de Gabriel Pacheco.

  • Cheval d’amour

    Cheval d’amour

    Lorsque l’amour t’emballera, quand l’amourette cavalera,
    Économise ta monture pour profiter de l’aventure.
    Lorsque ta belle embrassera, quand la passion s’embrasera,
    Donne à l’étalon sa pâture pour nourrir sa progéniture.

    Tableau de Gabriel Pacheco.

  • L’amante à vélo

    La mante à vélo, juste au petit jour,
    Cherche un partenaire pour faire la fête.
    L’amant, ce ballot, juste après l’amour,
    Mari débonnaire, en perdra la tête.

    Avec quel culot, avec quel humour
    Notre missionnaire baise sa conquête !
    Quel méli-mélo ! Comme c’est balourd,
    Quand la tortionnaire dévore la bête !

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Plume bleue

    Si jamais une plume d’aigle, trempée dans le sang de l’histoire,
    Me racontait les origines des autochtones et leurs fratries,
    En dépit de toutes les règles écrites au rythme des victoires,
    Je comprendrais, je l’imagine, l’absurdité de la patrie.

    Tableau de Sophie Wilkins.

  • L’aventure, c’est l’aventure

    L’aventure, c’est l’aventure

    Si tu faisais rimer ensemble l’instinct du côté animal
    Avec tes envies viscérales, ta vie deviendrait frénétique !
    Mais si ton existence ressemble à une histoire qui finit mal,
    Alors tu vis pour la morale mais tu ne soignes pas ton éthique.

    Photo du film de Claude Lelouch avec Jacques Brel, Lino Ventura, Charles Denner, Aldo Maccione, Charles Gérard et la participation de Johnny Hallyday.