Cupidon à plus d’une corde à son arc et plus d’une flèche
Pour décocher l’année entière que tu n’auras qu’à déguster :
Tous tes vœux, il te les accorde ; les amours en pluie de flammèches
Mettront ton cœur plein de lumière pour un esprit bien ajusté.
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Apprendre à vivre c’est savoir quel est mon chemin à franchir
Pour arriver à me convaincre entre rassembler ou détruire.
Car l’amour détient le pouvoir de pardonner et affranchir
Là où la haine ne sait que vaincre en ne cherchant qu’à me séduire.
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À force de transporter mes idées les plus perverses,
Le pont de mon pauvre esprit se retrouve de guingois.
Que Dieu veuille m’apporter la sagesse par averses
Afin que je ne sois pris pour quelque je-ne-sais-quoi.
Le vieux pont, aujourd’hui condamné, qui enjambe la Töss à côté de chez moi.
La Terre m’a offert une souche toute de nature décorée
Et j’ai voulu lui apporter quelques pensées d’un homme libre.
J’ai juste posé quelques touches, rapidement élaborées
Avec trois pierres rapportées, juxtaposées en équilibre.
Mes petits empilements sur les souches de la forêt d’Eschenberg.
Silencieuse et discrète, la vie est arrivée
Des confins de l’espace jusqu’aux yeux de ton corps.
Aujourd’hui, c’est la fête et ton cœur ravivé
Vibre en toute la place dans le meilleur accord.
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Combien je me sens petit quand j’observe la nature
Qui sait si bien s’apprêter des merveilles de la Terre.
Mon cœur est en appétit de la divine peinture
Qui sait si bien se prêter à cet art élémentaire.
Encore une jolie souche comme je les aime dans la forêt d’Eschenberg.
On se hâte, on se prépare au plus profond des forêts
On se lisse bien le tronc avec la poudre de fées.
Afin que rien ne dépare, tous les bois sont décorés
Et leurs âmes renaîtront, montant les cimes coiffées.
Troncs épars par les chemins de la forêt d’Eschenberg.
À l’heure où l’œil se couche sur les bleus horizons,
Les rêves appareillent portés par les rameurs.
J’en ai l’eau à la bouche, je sors de ma prison
Pour vivre, sans pareille, de chants et de clameurs.
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Ils sont sortis du néant en se tenant par la main
Tandis que je me fondais pour ne pas les déranger.
Puis sous les arbres géants, ils ont repris leur chemin
Comme je me confondais dans le brouillard étranger.
Un tendre couple d’amants sorti du brouillard tandis que je cheminais entre Kyburg et Billikon dans la forêt.
Quelque part au-delà des lointaines étoiles,
L’univers où naquit l’enfant loin de la Terre,
J’écris ce mandala pour dissiper le voile
Et livrer les acquis de l’humain sagittaire.
Dessin de Moebius.
Ne vous ai-je pas présenté la famille Pietra au complet ?
Madame et Monsieur sont issus du cordon du triple galet
Mais ils ont été exemptés des grands monuments, s’il vous plaît,
Car il leur est tombé dessus un rejeton, un gringalet.
Encore une jolie souche comme je les aime dans la forêt d’Eschenberg.
Après plusieurs cheminements qui ont duré toute une année,
J’ai entendu la voix des pierres qui me murmuraient sous mes pas :
« Empile-nous soigneusement sur les souches disséminées,
Tu obtiendras belle carrière et deviendras le principat. »
Encore une jolie souche comme je les aime dans la forêt d’Eschenberg. Quant au Principat, c’était une forme de gouvernement chez les romains ou quelque chose comme ça.
Pendant le temps d’un hémisphère, de l’autre côté de la Terre,
Peut-être une sœur, peut-être un frère, peut-être un jumeau de ton âme
Fête aussi son anniversaire ? Ainsi se prolonge le mystère
Qui vous lie comme des confrères et dont l’amour est le sésame.
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Le matin, dès potron-minet, je remonte en catimini
Les montagnes encore brumeuses sur des sentiers sombres et glacés.
Mais j’aime voir ces coussinets de nues en embrouillamini
Qui font surgir, encore fumeuses, les îles dormantes enlacées.
Un matin un peu brumeux sur mes montagnes entre Kyburg et Eschenberg.
Tandis que la Terre a tourné trois cents jours autour du soleil,
La lune a bien pirouetté, bien beaucoup plus que nécessaire.
Mais aujourd’hui, c’est ta tournée puisque toi, tu as fait pareil
En forgeant ta notoriété à chaque tour d’anniversaire.
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Pour mon équilibre, j’empile des galets
Et je les confie aux souches offertes.
C’est un acte libre qui sert de relai
Où je te convie à la découverte.
Petits empilements de galets dont je balise les souches de ma forêt d’Eschenberg.
Le capitaine revient au port après une année de voyage
Et pour fêter sa traversée, Dieu lui rajoute du galon :
« Hardi, vieille noix, au rapport ! Mets donc ton bateau au mouillage !
Prends donc un verre pour y verser joie et ivresse dans le ballon ! »
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Au clair de l’aurore, mon château s’embrume ;
Les petits frimas sont comme un supplice.
Et si je pérore, mes rimes s’enrhument.
La faute au climat et l’hiver complices.
Mon petit château de Kyburg par un matin glacé.
Une femme qui lit n’ira pas dans mon lit
Parce que je ne dors pas s’il y a de la lumière.
Une femme qui peint sera bien dans mon bain,
Ce sera plus sympa dans ma gentilhommière.
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Paroles de femme sont douces à mon âme,
Caresses messagères, tout comme un baiser.
Et lorsqu’une dame remonte la gamme
D’une voix légère, c’est pour m’apaiser.
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Douze bougies pour descendre sur la terre où tu es né(e)
Qui font remonter ton âme vers l’univers éternel.
Douze flammes pour décembre dans un fondu enchaîné
Qui font danser Messieurs-Dames sous un halo fraternel.
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J’ai rêvé la femme en robe de paon
Pour m’hypnotiser de ses mille yeux.
Il n’y a rien d’infâme ni de chenapan
À érotiser ce corps merveilleux.
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À l’approche de l’hiver, on se pare de dentelles,
On se transforme en guirlande, houx, gui et pommes de pin.
Les étoiles de l’univers, une à une se constellent
Et forment une houppelande pour le Noël des sapins.
Faux houx vraiment givré dans la forêt d’Eschenberg.
Les toilettes avec Facebook, ça manque d’intimité
Même si on se croit protégé par tous les antiviraux.
C’n’est pas très bon pour le look, l’aura reste un peu mitée,
Surtout si l’on va siéger avec ses maux viscéraux.
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Du haut de son palais, le roi de la forêt
Parsème son parvis de dentelles de glace.
Aimez-vous le ballet des feuilles décorées
Que les elfes ont servi brillamment au palace ?
Encore une de mes souches préférées de la forêt d’Eschenberg.
Né(e) sous la bonne étoile, la vie est une fête
Qui aujourd’hui occupe la journée entière.
Tous les cœurs se dévoilent dans sa queue de comète
Et forment une jupe sans aucune frontière.
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J’arrivais à pas de velours sur des chemins assez glissants ;
Il s’en fallut que je trébuche au grand péril de l’équilibre.
Mais comme je ne suis pas très lourd et que je vais m’amincissant,
J’ai pu m’accrocher à la bûche qui se dressait du bon calibre.
Ce qui fut l’un des beaux arbres de la forêt d’Eschenberg.
Sur les hauts sommets émergeant au-dessus des nuages blancs,
J’ai assisté à la naissance d’une surnaturelle étoile
Avec queue en plume d’argent par-dessus des cristaux tremblant.
Puis, j’ai vu briller son essence et la comète a mis les voiles.
Souche décorative et sculptée par nos joyeux forestiers de la forêt d’Eschenberg.
Tu n’as pas tous les jours cette voix qui ravit
Que tu entends vibrer lors d’un anniversaire.
C’est l’écho de l’amour qui t’a donné la vie,
La voie équilibrée dans les pas de ta mère.
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Petit à petit, on m’entraîne vers une profondeur glacée
Qui fige mon cœur échaudé par ce changement de saison.
Adieu Automne, adieu ma Reine, Toi que j’avais tant enlacée.
Maintenant tu es démodée pour je ne sais quelle raison.
Les petits chemins de la forêt d’Eschenberg sous la neige.
Dans la forêt endormie où les ténèbres sommeillent,
On attend que le veilleur montre un éclat de lumière.
On sort de l’hypothermie, on se hâte, on se réveille,
On espère un jour meilleur quand on sort de sa chaumière.
Ma petite forêt d’Eschenberg sous la neige.
Sur les arbres blancs immobiles, il surgit comme ranimé
Par la morsure hivernale des vents locaux et verglacés.
C’est là, la marque indélébile du petit château animé
Qui fait la une du journal imprimé sur papier glacé.
Mon petit château de Kyburg sous la neige.
Puisqu’aujourd’hui c’est ta fête sur une tranche de vie,
Je t’ai créé ce gâteau aux fruits rouges sur la neige.
Les cerises sont parfaites et leur couleur te ravit
Pour assortir tes cadeaux d’un instant de florilège.
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À Kyburg, si tu passes un jour, fais l’étape à la petite auberge ;
Douze chambres sur le devant, douze chambres sur le derrière.
Tu pourras donner le bonjour aux vingt-quatre jeunes vierges
Qui embrassent de l’avant mais protègent leurs arrières.
Photo prise au château de Kyburg.
Bienvenue à la Station du Huit-Décembre-Midi,
Descendez, Messieurs, Mesdames, pour une journée d’arrêt !
À votre alimentation, notre buffet remédie
Par de la très haute gamme et, ce soir, un cabaret !
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Le roi de carreau sur son trône doit avoir les fesses gelées
Si j’en crois la sève de pin qui s’est figée en s’écoulant.
On l’entend souvent lorsqu’il prône à son épouse échevelée
Qu’il voudrait un siège repeint avec un substrat plus moulant.
Un des nombreux petits trônes taillés par les forestiers dans ma forêt d’Eschenberg.
Quand tu te penches sur ton passé au jour de ton anniversaire,
Tu vois ta vie comme un tunnel qui plonge au cœur de la Terre.
À chaque étage tu as dépassé l’étape qui était nécessaire
Pour bâtir l’être surnaturel et sa noblesse de caractère.
Quelque part en Italie, je ne me souviens plus de l’endroit mais ça va me revenir.
Si c’était un clavier de plus de quatre cents notes,
J’aurais quarante octaves et un bon jeu de jambes.
Mais c’est un escalier tape-cul qui dénote
Qu’avec autant d’entraves je deviens plus ingambe.
Ingambe : qui se déplace avec agilité.
Photo de l’abominable escalier de 450 marches environ irrégulières – dont la contremarche fait 30 cm à peu près – , très glissantes par temps humide, toboggan quand il a gelé… bref un petit enfer de bois pour monter au château de Kyburg.
Mon petit château est bien haut perché ;
Ça fait mal au cul de l’escalader.
Mais ce beau cadeau, je l’ai bien cherché,
J’en suis convaincu, pour m’y balader.
Mon petit château de Kyburg que je vois perché à ma fenêtre.
J’ai demandé à Marie-Noëlle d’aller te décrocher la lune
Et l’apporter dans un soulier pour fêter ton anniversaire.
J’espère que le Père Noël te délivrera la fortune
Dans l’autre chaussure affiliée car moi, j’ai fait le nécessaire.
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Elles ont plongé dans le sommeil tous les habitants des forêts,
Après, elles vont allumer les feux follets et les étoiles.
Guirlandes de mille soleils sur les grands sapins décorés.
Bientôt tout va se ranimer car ainsi Noël se dévoile.
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La nativité est partout au sein même de la nature ;
C’est le soleil qui illumine chaque bourgeon, chaque brindille.
L’esprit de Noël, c’est surtout cette divine signature
De l’amour qui se dissémine et qui, dans chaque étoile, scintille.
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Dans sa robe couleur d’automne bordée de gelée hivernale,
La fée nous guide dans l’interstice étroit de ce mois de frimaire.
De sa voix douce qui chantonne les fêtes à souhaiter du journal,
Entre aujourd’hui et le solstice, elle honore les anniversaires.
Dessin de Fabienne Barbier.
Mourir de rire, la belle fin
Pour retrouver tous ses copains.
Avec sourire, sur un dessin,
Il a prouvé son vrai destin.
Dessin hommage à Gotlib par Franquin.
Plus l’automne est langoureux, plus les jours se raccourcissent,
Plus on voit les amoureux, dont les membres s’engourdissent,
Qui se prennent par la main, doucement dans la pâleur,
Pour s’aimer sur les chemins et partager leur chaleur.
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L’arbre de vie, part sans détour pour dépasser son horizon
Et transporter dans ses sillons la connaissance et la survie.
L’arbre de vie, c’est le retour à l’origine de la raison
Vers laquelle nous multiplions tous les actes de notre vie.
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Je rêve à des pays sauvages, vierges de civilisation,
Où je pourrais apprendre encore à rassembler mes espérances.
Mais les victimes de l’esclavage, contre leur utilisation,
Ne serait pas toujours d’accord à recommencer l’expérience.
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Ça fait longtemps, je débarquai dans un monde nouveau pour moi ;
J’avais laissé mes expériences du passé en amnésie.
Et puis j’ai accosté le quai pour réapprendre au fil des mois
Une vie vierge d’espérance avec un brin de frénésie.
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Ça ressemble au Mont Saint-Michel qui se serait perdu en Suisse
Et qui aurait troqué sa mer pour un petit lac de montagne.
Je ne sais pas s’il est à l’échelle mais je souhaiterais que je puisse
Y passer un jour éphémère et y boire un peu de champagne.
Photo du lac Bled en Slovénie.
Un bon câlin sur la fenêtre avec la chaleur du soleil,
Ça vaut mille baiser volés et ça entretient la passion.
Juste laisser l’envie renaître en s’embrassant là, sur l’oreille,
Après on ferme les volets pour goûter la pénétration.
Décoration sur les fenêtres suisses de la ferme de Binzenloo.
